Publié le 14 Novembre 2012
Vous trouverez ci-dessous un article du journal Le Parisien datant de ce matin qui passe en revue la situation de l’endettement des villes de Seine-Saint-Denis. D’après le quotidien la situation s’est améliorée au niveau du département notamment à Aulnay-sous-Bois. Notre commune se situerait ainsi dans la moyenne avec une solvabilité (nombre d’années pour se désendetter) d’environ 6 années (6,32) soit une dette par habitant en décembre 2011 de 1 099 euros. La mise sous tutelle de la ville, qui revient parfois dans les conversations aulnaysiennes comme une rumeur persistante, ne serait donc pas d’actualité…
Les villes de Seine-Saint-Denis sont-elles trop endettées ? Nous avions posé la question, l’an dernier, en publiant un tableau mesurant la capacité des quarante communes du département à rembourser leurs crédits. Les nouveaux chiffres — calculés à partir des données 2011 du ministère de l’Economie de décembre — montrent que la situation s’améliore dans la plupart des villes, et cela malgré la crise.
Elle s’aggrave cependant dans les communes les plus pauvres parmi lesquelles Sevran, dont le maire (EELV) Stéphane Gatignon fait une grève de la faim devant l’Assemblée nationale.
Bagnolet et Les Lilas vont mieux
L’emprunt est l’une des principales ressources des finances locales. Pour construire une école ou une médiathèque, refaire une chaussée, bâtir une cuisine centrale… les impôts locaux, dotations et subventions ne suffisent pas toujours. Il faut faire appel aux banques. La dette n’est pas forcément un problème si l’on a suffisamment de ressources, elle est même souvent le signe du dynamisme d’une collectivité qui investit pour se développer. Mais si elle est trop lourde, il y a un risque de cessation de paiement.
Comment mesure-t-on ce risque? En calculant la capacité de désendettement. Lorsque celle-ci dépasse les quinze ans, on est dans la zone rouge. Quatre villes étaient dans ce cas en 2011, elles ne sont plus que trois : Aubervilliers, Sevran et Pierrefitte. Bagnolet a considérablement réduit l’emprise de sa dette, en passant de 28,15 ans en 2011 à 12,99 ans. Sept autres communes sont dans la zone d’alerte avec une capacité de désendettement supérieure à dix ans : Saint-Ouen, Drancy, Bobigny, Noisy-le-Sec, Le Bourget, Villetaneuse et Stains. Pour toutes, la situation s’est améliorée en un an.
Vingt-six villes ont un endettement moyen ou faible, parmi lesquelles Les Lilas, qui est passé de 12,65 ans de capacité de désendettement à 6,9. A noter que les deux plus grandes villes du département, Saint-Denis et Montreuil, ont une dette faible tout comme des villes à la population plutôt riche (le Raincy, Neuilly-Plaisance). C’est aussi le cas de villes à la population plutôt pauvre (la Courneuve, Clichy-sous-Bois, Montfermeil). Trois villes n’ont pas de dettes : Tremblay, qui dispose d’importantes ressources grâce à l’aéroport de Roissy, Neuilly-sur-Marne et Villemomble où les maires ont décidé de ne plus emprunter.
La dette par habitant, qui apparaît aussi dans notre tableau, est un critère souvent utilisé pour comparer les villes. Il est cependant moins pertinent selon les experts des finances locales. Ainsi Pantin ou Noisy-le-Grand, avec des dettes par habitant supérieures à 2000 €, sont dans une meilleure situation que Sevran ou Pierrefitte, dont les dettes par habitants sont pourtant plus faibles. Tout simplement parce Pantin et Noisy-le-Grand ont plus de recettes et peuvent plus facilement rembourser leurs crédits.
Le Parisien