C'était l'une des premières grosses polémiques du mandat de Bruno Beschizza (LR) à Aulnay-sous-Bois. La refonte du Cap, cette salle culturelle installée en plein cœur de la Rose-des-Vents, au nord de la commune. « Trop élitiste », « mal acceptée par le quartier », jugeait alors la droite, qui a mis en avant des « artistes populaires, moins parisiens », révoltant la gauche qui craignait de voir la culture menacée dans ce quartier populaire.
Presque quatre ans plus tard, la fréquentation a augmenté sensiblement, et les habitants sollicités la semaine dernière sur le sujet jugent « satisfaisant » le changement de cap opéré par la ville. Même si une défiance subsiste chez certains autour de la culture façon Bruno Beschizza.
20 % de remplissage en plus
D'abord, selon des chiffres fournis par la majorité, en quatre ans, le nombre de spectateurs est passé de 4 200 à 6 800 pour 2019, l'année n'étant pas finie. Taux de remplissage moyen lors des événements : 70 %, soit presque 20 % de plus que la moyenne « d'avant ».
Dans le bilan d'activités de la structure, on découvre que le nombre de participants aux ateliers thématiques (culinaire, musicaux…) a augmenté, tout comme le nombre d'interventions en milieu scolaire. Et pourtant, le budget de fonctionnement de la structure a baissé de 40 000 € en 3 ans, et le personnel enseignant, administratif, dédié à la technique, a aussi baissé.
« En fait, je suis rentrée pour la première fois au Nouveau Cap, grâce au restaurant qui a ouvert dans le hall. On y mange bien, et surtout pour pas cher, explique Aminata, une jeune mère de famille du quartier voisin des Etangs. Du coup, je me suis intéressé à la programmation, j'ai participé à des ateliers de cuisine et je suis aussi allée voir Ahmed Sylla en spectacle. Je recommencerai ! »
Aminata fait référence au restaurant piloté par l'association d'insertion les Femmes-Relais, installé depuis trois ans dans la structure, et qui sert, pour 10 à 12 €, des menus issus des quatre coins du globe.
Même son de cloche chez Rédouane, habitant de la Rose-des-Vents, « qui a voté à gauche en 2014 ». Lui fréquente la salle depuis longtemps, mais « plus souvent », reconnaît-il, depuis deux ou trois ans. « Ce sont des spectacles un peu plus connus qu'avant j'ai l'impression, moins pointus peut-être. C'est ce que je demande à une structure de quartier : des affiches familiales, où l'on va avec ses gosses, ses neveux, ses voisins. »
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Source article et photo : journal Le Parisien