le billet de veritis

Publié le 4 Avril 2013

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Quelque chose est vraiment pourri au royaume de la Hollandie….

Un  Président démonétisé. Un gouvernement déconsidéré. Une classe politique éclaboussée…

Symbole de ces élites trop sûres d’elles. Symbole de ces gens qui se croient au-dessus des lois. Symbole du trop classique : « Faîtes ce que je dis, mais pas ce que je fais ». Symbole de l’argent frelaté qui se fraye dans des circuits opaques ou clandestins. Symbole d’une triade impossible : argent, influence et pouvoir, ouvrant la porte à tous les abus. Symbole du mensonge : pain quotidien, hélas, de la plupart des politiciens.  Voilà ce que représente cette triste affaire Cahuzac !....

Ce scandale était prévisible depuis le début des premières révélations. Nous avons le choix, alors, entre une naïveté confondante des plus hautes autorités de l’Etat ou un souci de gagner du temps, notamment en pleine session budgétaire. Cynisme ou amateurisme ? Quoi qu’il en soit, tout l’exécutif est décrédibilisé et sort K.O. debout d’un tel choc.

Seul un électrochoc, à la mesure de ce séisme, pourra peut-être clore, provisoirement, une crise qui prend toutes les allures d’une affaire d’Etat ! Je ne vois pas d’autre solution qu’un vaste remaniement ministériel opéré sous l’égide d’un nouveau et véritable Premier Ministre pour essayer de sortir d’une telle impasse. Nous savions déjà que plus de la moitié des ministres ne servaient à rien. Que les orientations actuelles nous conduisent droit dans le mur. Alors, pourquoi tarder ? Pourquoi ne prendre que des demi-mesures qui ne feront que retarder l’échéance?

Mais F. Hollande peut-il entendre un tel discours et être capable de changer de politique ? Nommer auprès de lui, un véritable Premier Ministre de rassemblement qui puisse avoir l’autorité nécessaire et les coudées franches pour mener une réelle politique courageuse de redressement national ?

Qui trace, enfin, une vision pour la France et l’Europe et montre le cap en faisant preuve de ténacité, d’autorité et de courage. Qui entraîne la nation toute entière pour la sortir de l’ornière dans laquelle on l’a mise. Loin des dogmes idéologiques du passé. Loin des petits compromis politiciens. Loin de toute démagogie.

Bref, existe-t-il, aujourd’hui, pour notre pays, une sorte de De Gaulle ou de Mendès France, capable de relever les défis de ce début du XXI ° siècle ?

Telle est simplement la question. Après, il sera peut-être trop tard.

Veritis

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Rédigé par Veritis

Publié dans #Le Billet de Veritis

Publié le 2 Avril 2013

francoishollande.jpg10 mois seulement et plus des deux tiers des Français n’ont déjà plus confiance en François Hollande ! Le contraire eût été étonnant… Tout cela était, hélas, par trop prévisible ! A force de raconter des fadaises, de débiter des sornettes, de stigmatiser les uns ou les autres et surtout les créateurs de richesses, le roi s’aperçoit qu’il est nu ! L’énarque est perdu dans son château et n’a plus de prise sur rien…Il dit vouloir rassembler et ne fait que diviser. En attendant la société souffre et se crispe. Rien de surprenant à tout cela.

Tout était de la faute de son prédécesseur, disait-il ! A force de nier la crise et surtout d’en ignorer les ressorts profonds, celle-ci lui revient en boomerang. D’autant que toutes les annonces ou décisions prises depuis le mois de mai dernier, n’ont fait qu’aggraver les choses ! Dans une société ouverte, les innovateurs, les entrepreneurs, et plus généralement tous les agents économiques doivent être encouragés et accompagnés.  Au lieu de cela, c’est tout le contraire qui s’est produit ! Les entrepreneurs sont découragés, les épargnants sont déboussolés, les salariés sont moroses.  Ceux qui sont les plus jeunes ou les plus dynamiques songent à partir. 

Pourquoi tout cela ?

Tout simplement, parce que toute société, et l’économie qui l’accompagne, est d’abord et surtout une affaire de psychologie ! Et donc de confiance et de mesure. Encourager l’effort, l’initiative et le risque au lieu de les décourager ! Faire confiance aux acteurs économiques qui sont les vrais créateurs de richesses au lieu d’instaurer un climat de défiance.  Leur demander une juste contribution, mais sans les spolier du juste fruit de leur effort, ni les stigmatiser ! C’est à croire que l’ENA n’enseigne pas tout cela ou que tout ce qui est évident  pour l’artisan, le commerçant, le chef d’entreprise et plus généralement tout acteur économique ayant quelque responsabilité échappe à tous ces technocrates, bureaucrates ou politiciens dont a toujours fait partie F. Hollande. Lequel n’a, d’ailleurs, jamais reçu d’autre paye que celle résultant de nos impôts !

Car, que voit-on aujourd’hui ?

Le pouvoir d’achat des salariés a baissé pour la première fois depuis 30 ans ; le chômage continue à augmenter et l’inversion de la fameuse courbe est repoussée aux calendes grecques ; le PIB stagne ou recule ; la consommation est en berne ; l’investissement est gelé ; le déficit commercial persiste ; les objectifs de réduction des déficits publics sont repoussés à plus tard. Bref, F. Hollande qui dit vouloir être jugé sur ses résultats a faux sur toute la ligne !

Pas seulement parce que tous les clignotants sont au rouge, mais surtout parce que tous les moteurs sont grippés ! Et il n’y a aucune raison de penser que celui qui y a fortement contribué par des orientations traduisant sa méconnaissance  de la vie réelle  des entreprises, sera capable de se réformer lui-même pour  adopter une politique qui, au lieu d’entraver les agents économiques comme il n’a cessé de le faire depuis qu’il a été élu, bien au contraire les libère !

F. Hollande n’aime pas les riches ! En fait, il ne fait que détruire de la richesse ! Comment s’étonner alors de l’augmentation du chômage et de la pauvreté ? Prenons, par exemple ce slogan simpliste : il faut aligner la fiscalité du capital sur celle du travail ! Sous des dehors, en apparence généreux, au nom d’une pseudo  égalité, louable en théorie, mais pernicieuse en fait, on aboutit à un contre-sens économique total qui décourage le travail, l’effort et l’épargne. Car, on oublie que l’épargne, souvent constituée au prix de beaucoup d’efforts n’est, d’une façon ou d’une autre, que le fruit d’un surplus  qui a lui-même, déjà, été ponctionné par la fiscalité du travail !

Dés lors, l’épargnant, dont pourtant l’économie a tant besoin, subit la double peine : d’abord la fiscalité du travail puis, s’il lui reste quelques « sous » pour investir ou pour ces vieux jours, une deuxième fiscalité tout aussi lourde, voire plus  si l’on inclut toutes les taxes ou impositions sur le patrimoine ! Et l’on voudrait, après cela, que l’économie se redresse ! A force de tarir la source de la richesse, l’appauvrissement gagne, de part en part, et se diffuse à cause de l’impéritie de l’Etat qui, au lieu de se réformer, préfère  « faire les poches » d’agents désormais affaiblis qui hésitent alors ou sont dans l’impossibilité d’adopter un comportement vertueux pour l’économie toute entière (investissement, prise de risque).

F. Hollande est pris dans un étau dont il peut difficilement sortir puisqu’il a détruit, lui-même, les bases sur lesquelles reposait une économie encore fragile par un choc fiscal  qui s’est traduit par une augmentation des taux de fiscalité et des prélèvements tous azimuts, vérifiant ainsi l’adage bien connu selon lequel trop d’impôt tue l’impôt !

Comment ne pas voir, en effet, que le changement intempestif des règles fiscales voire le matraquage subi, souvent sans aucune logique et sans pédagogie, sape la base même de la confiance des agents économiques, qu’ils soient producteurs, consommateurs ou épargnants. Or, loin des calculs théoriques des énarques de Bercy, le changement des règles du jeu modifie automatiquement le comportement des acteurs économiques. Et l’on s’aperçoit alors que les recettes attendues ne sont pas au rendez-vous ! Et pour cause ! Si j’ai le sentiment d’être stigmatisé, spolié ou matraqué, pourquoi prendrai-je des risques ? Si les règles du jeu fiscal sont incertaines ou incompréhensibles, comment puis-je prendre des initiatives ou des décisions,  ne sachant plus à quelle « sauce » je vais être mangé, voire dévoré ?

Au total, en décourageant l’initiative, en créant de l’anxiété à tous les niveaux, tous les agents se contractent et il en résulte ce que l’on a démontré plus haut : les bases des recettes rétrécissent et malgré la hausse des mécanismes ou des taux d’imposition, le rendement réel de l’impôt diminue. Dés lors, la machine économique étant grippée, l’Etat qui voulait ponctionner les agents économiques en espérant des recettes futures théoriques se trouve, de fait,  impécunieux et incapable d’atteindre ses objectifs tant pour lui-même que pour la société toute entière. Et donc, au détriment de tous. Voilà, malheureusement, la situation dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui. CQFD.

Veritis

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Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #Le Billet de Veritis

Publié le 8 Avril 2011

Les pauvres sont plus nombreux que les riches, c’est bien connu ! C’est pratiquement de l’ordre de la distribution statistique.  Encore que riches ou pauvres soient des notions bien relatives : il y a toujours plus riche ou moins riche que soi. Et puis, il faut savoir de quelles richesses on parle : humaines et sociales, culturelles et spirituelles, ou bien économiques et financières.

 

Toujours est-il que généralement les riches sont assez discrets afin de susciter ni envie, ni jalousie. Ce sont les Rothschild qui disaient ainsi, non sans malice : « Il faut savoir nous faire pardonner d’être riches… ». Et donc, généralement, ces « riches » ne font pas l’objet d’études de la part des sociologues.  A tel point que, sur un millier de sociologues en France, seulement deux, semble-t-il,  se sont penchés sur cette étrange tribu.

 

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On les nomme les  Pinçon-Charlot, Prénoms : Monique et Michel. Deux sexagénaires qui, avec leur mine sympathique, ont réussi avec malice, à pénétrer des milieux généralement assez fermés. Des sortes d’explorateurs modernes des beaux quartiers....

 

Ils étaient à Aulnay pour défendre leur dernier ouvrage « Le président des riches » publié  aux Editions La Découverte (14 €) à la si sympathique librairie Folies d’Encre qui, pour l’occasion, avait  réuni une trentaine de personnes sur le thème : « La Démocratie, dans quel état ? », le samedi 2 avril à 17 h.

 

Disciples de P. Bourdieu, les Pinçon-Charmot s’intéressent depuis longtemps au capital économique, financier, culturel et social de la grande bourgeoisie française.  Mais, dans cet ouvrage, ces universitaires, chercheurs au CRNS, ont, d’une certaine façon, franchi le Rubicon : ils se sont transformés en journalistes à partir du 7 mai 2007 pour conter les faits et gestes de N.Sarkozy, en relation avec l’oligarchie financière qui pour eux, en réalité, gouverne la France. De là, le sous-titre de leur ouvrage : « De l’oligarchie dans la France de Nicolas Sarkozy »

 

Mais, attention, il ne s’agit pas ici des « petits, moyens ou riches tout court ». Il s’agit des  « hyper-riches ». Bref, ceux qui comptent vraiment dans le domaine économique et financier : les Arnault, Pinault, Bettencourt, Bouygues, Bolloré, Dassault, et j’en passe… A une époque, on parlait des deux cents familles. Maintenant il s’agit plutôt du C.A.C. 40 c’est-à-dire des quarante principales entreprises ayant leur siège social en France.

 

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Et, pour être plus polémique, on peut même parler de la bande du Fouquet’s, du nom de ce célèbre palace, où se réunirent les principaux « amis » de N.Sarkozy, le soir de son élection. Le mot « ami » n’est d’ailleurs qu’un euphémisme, pour les Pinçon-Charlot car, pour eux, N.Sarkozy n’est que le « fondé de pouvoirs » de cette grande bourgeoisie parmi laquelle il n’est en quelque sorte qu’un « invité ».

 

Ce qui a frappé ces deux sociologues c’est le caractère visible et assumé d’une telle « party », mise en lumière sous le feu de l’actualité. Comme si la pointe la plus avancée du capitalisme « français » n’avait plus de complexe à assumer son rôle dirigeant dans la nouvelle phase de la mondialisation en cours.

 

Mais c’est là, à mon humble avis, où la sociologie, y compris celle des Pinçon-Charlot, pour passionnante qu’elle soit, trouve rapidement ses limites.

 

Car, pour y voir plus clair, il me semble qu’il faut développer une analyse socio-économique portant, non pas sur une description quelque peu moralisante des us et coutumes de la haute bourgeoisie mais sur un point fondamental de la pensée de Marx à savoir la « contradiction entre les forces productives et les rapports de production » et ce, en mettant l’accent, non pas sur l’espace national qui est devenu second aujourd’hui, mais sur le niveau international ou mondial, où se joue, en réalité, ladite contradiction.

 

Ce qui frappe alors ce sont les ingrédients qui ont rendu possible le développement de la puissance de la « haute bourgeoisie économique et financière » : conquête des nouveaux pays émergents ou qui ont émergé, propulsion des nouvelles technologies de fabrication et de communication, division internationale du travail, marketing surpuissant, recherche et développement, optimisation fiscale, circulation financière accélérée.

 

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Car si l’on sort du registre de la « morale », dans laquelle semblent se cantonner nos deux auteurs, pour se placer au plan de l’efficacité, nul doute que la « bourgeoisie éclairée » a le sentiment de jouer un rôle difficile et ingrat, en se battant en permanence sur les marchés extérieurs, grâce aux techniques les plus sophistiquées et aux moyens d’organisation optimaux mis en œuvre à l’échelle internationale, et ce, bien sûr, dans un contexte de concurrence toujours accrue et toujours mobile.

 

Je ne suis pas ici dans l’ordre du choix politique mais dans celui de la description quasi clinique des mécanismes du capitalisme international, un peu comme pouvait le faire  Marx, à son époque. Car, on l’oublie trop souvent, avant que d’être un « homme politique », Marx était d’abord et surtout un analyste scrupuleux de la réalité économique et sociale de son époque. Son souci premier était donc de fournir des outils d’analyse et de compréhension.

 

Et à ce titre, Marx, peut encore être utile aujourd’hui. Attali et Minc, qui ne sont pas forcément ma tasse de thé, ne disent d’ailleurs pas autre chose…Cela étant, il ne s’agit pas ici de discuter des concepts philosophiques et économiques de Marx, bien que cela pourrait présenter un grand intérêt et nous amènerait vraisemblablement bien au-delà de sa pensée. Car tel n’est pas l’objet de ce billet.

 

Pour paraphraser Marx, donc, je dirais que tout se passe aujourd’hui comme si, à l’échelle internationale, les « rapports de production » obéissaient au développement mondialisé des « forces productives » dirigé de main de maître par une sorte d’ « hyper classe mondialisée », en dépit des crises cycliques auquel le capitalisme nous a habitué à intervalles réguliers.

 

C’est donc une grille de lecture marxienne que je propose ici. J’ai bien dit « marxienne » et non marxiste, vocable que Marx, lui-même récusait d’ailleurs !

 

Ce qui se passe c’est que ce vaste mouvement entraîne aujourd’hui des dégâts assez sensibles, tout particulièrement en Europe de l’Ouest, alors même qu’il bénéficie, par ailleurs, de nombreux alliés « objectifs » sur toute la planète en la personne de ceux qui profitent à un degré ou un autre de ce formidable mouvement de mondialisation. Telle est donc une première contradiction.

 

Quels sont ces bénéficiaires ?

 

-  D’abord les consommateurs européens qui bénéficient de produits importés, au moins jusqu’à présent, à bas prix.                              

 

-  Ensuite les nouvelles classes moyennes des pays ayant émergé ou émergents se développant à une vitesse rapide.

 

-  Enfin les classes populaires qui, dans de nombreux pays, sortent de la pauvreté, même si cela est forcément relatif.

 

Qu’en est-il alors de la paupérisation absolue pronostiquée Marx ? Tout simplement qu’il s’agissait d’une erreur d’analyse sous-estimant les capacités de développement du capitalisme, sa faculté à être régulé par des relations sociales fortes et sa capacité à diffuser de la richesse, en dépit d’inégalités amoindries, tout de même, par des phénomènes de redistribution tant fiscale que sociale.

 

C’est ainsi que chez nous l’essor des classes moyennes et l’amélioration de la condition des salariés ont été rendus possibles à la faveur des Trente Glorieuses. C’est ainsi aussi qu’un phénomène de même nature est en train de se développer, quelques trente ou quarante ans plus tard, dans les pays émergents.

 

Mais le revers de la médaille se situe aujourd’hui en Europe, où l’on peut parler d’une « paupérisation relative » touchant de larges pans de la population.

 

Pourquoi ? Parce que la pression concurrentielle des fabrications réalisées dans des pays où le coût de la main d’œuvre est plus faible et où l’accès aux nouvelles technologies est de plus en plus facile crée une formidable pression sur les niveaux des rémunérations des pays développés.

 

Cela signifie donc que l’Europe souffre, malgré le niveau de richesse global qui est le sien, beaucoup plus élevé que celui de la Chine par exemple. Il ne faut pas chercher bien loin pour voir ici les raisons probables d’une morosité ambiante, de la défiance envers les élites, du désintérêt civique ou des votes protestataires.

 

Car au nom d’une rationalité économique, financière et comptable qui a sa propre logique, les salaires stagnent, les emplois se précarisent, certaines inégalités se creusent, et donc les perspectives se rétrécissent, d’autant que les charges liées aux dépenses de l’Etat, aux retraites ou à la protection sociale alourdissent et handicapent la compétitivité du tissu productif.

 

 D’où des craintes, des peurs bien légitimes par rapport à un avenir qui paraît bouché ou à un déclassement toujours possible. D’où un sentiment de précarité diffus ou réel qui sape ou menace le fondement d’un contrat social passablement malmené. Tout se passe alors, comme si le fait de « faire société » n’allait plus forcément de soi.

 

D’où le thème prégnant de la « justice sociale » et un désir de réduction des inégalités.  Si c’est au nom d’un « égalitarisme » passif et de droit, autant dire que, malgré la poussée des populismes, celui-ci a bien peu de chances de prospérer, sauf à affaiblir durablement nos économies avec les phénomènes induits que cela représente : davantage de pauvreté et d’assistanat.

 

Pour autant, il est sans doute souhaitable de mieux partager les richesses. Désir louable, s’il en est, tant qu’il n’affaiblit pas la vigueur de la sphère productive. Désir réalisable en partie, au nom d’un meilleur équilibre de la société et qui a pour nom : intéressement et participation sous différentes formes aux résultats de l’entreprise, ou bien mécanisme de redistribution à travers l’impôt.

 

 Mais en partie seulement, car il ne faut pas oublier que l’essentiel de la valeur créée par ces grands groupes est réalisé hors de France par une sorte de nouvelle tectonique de la production mondiale plus ou moins invisible mais bien réelle.

 

Telle est donc une deuxième contradiction.

 

La question est alors de savoir comment ce partage peut se réaliser en pratique dans une économie ouverte. Sachant qu’il faut aussi préparer l’avenir (investissements, recherche et développement, formation), rémunérer tout de même les apporteurs de capitaux, apprécier et assumer les risques, et bien sûr satisfaire les clients au meilleur coût possible, sans lesquels rien n’est possible.

 

Comme l’on voit, des intentions aux actes, il y a de multiples obstacles, car nous fonctionnons aujourd’hui dans des économies ouvertes, dont l’équilibre est fragile et souvent remis en cause. Ils ne sont pas forcément infranchissables, mais cela montre en pratique la difficulté de la tâche. Car il ne suffit pas de dire : Yaka, fokon. Rien de plus aisé en effet que de déplacer, aujourd’hui, les lieux de pouvoir, de décisions ou de création de richesses…

 

Qu’en est-il maintenant, toujours pour suivre Marx, de cette fameuse « lutte des classes » ?

 

A la lumière de la description opérée plus haut, on voit assez facilement le kaléidoscope et la dispersion des éléments objectifs de la dite « lutte ». Car celle-ci est devenue, comme le monde, multipolaire et contradictoire, offensive ou défensive selon les endroits ou les secteurs. Offensive de la part de ceux qui participent de ce mouvement ascendant de l’économie mondiale redistribuée. Défensive de la part de ceux qui appartiennent à des secteurs en repli ou non encore entrés dans le mouvement de progression de l’économie.

 

Plus complexe aussi, puisqu’elle peut opposer aussi, même si c’est de façon tacite, les travailleurs d’ici contre les travailleurs de là-bas. Plus ambiguë enfin, dans la mesure où, en réalité, elle est devenue plutôt un mélange de « lutte » et de « coopération ». Coopération et lutte lorsque le développement de l’économie et les gains de productivité dus aux progrès techniques et organisationnels, permettent d’améliorer la situation des travailleurs. Mais aussi, mélange  de lutte et d’impuissance lorsqu’il y a stagnation ou repli.

 

Que faire alors ?

 

Pour répondre, il convient, me semble-t-il, de démêler l’écheveau des contradictions signalées plus haut afin de mieux peser sur elles.

 

Plusieurs voies s’offrent alors à nous :

 

1.      Déplacer l’instance politique de la démocratie au même niveau que le marché, c’est à dire au niveau mondial. Et donc favoriser les éléments d’une gouvernance mondiale démocratique qui reste singulièrement à inventer. En n’oubliant pas, bien entendu, les contre-pouvoirs nécessaires.

 

2.     Desserrer l’étau de la « dure loi du capital » grâce, notamment, à la mise en place de normes sociales et environnementales, une régulation de la finance mondialisée et la lutte contre les paradis fiscaux.

 

3.      Renforcer l’éducation, la recherche et l’innovation qui sont, aujourd’hui, les véritables vecteurs de la création de richesses qui, seule pourrait permettre une politique de redistribution qui ne soit pas en trompe l’œil.

 

4.      Valoriser les micro-initiatives  fondées sur des logiques alternatives motivées par des créations de richesses qui ne soient pas seulement financières mais surtout sociales et sociétales

 

5.      Prendre mieux en compte dans les organisations le facteur humain et social, à part égale avec le facteur économique lequel doit demeurer le ferment ou le socle de l’activité, sans en être, pour autant la finalité.

 

 

C’est plus facile à dire qu’à faire. Mais ne dit-on pas que le chemin s’éclaire en marchant ? …

 

Comme quoi, une petite réunion, dans la librairie Folies d’encre d’ Aulnay, peut donner lieu à des prolongements ou des développements qui, je l’espère, vous auront intéressés.

 

Et si nous étions alors passés subrepticement des Folies aux Sagesses d’encre ?...

 

 

 

 

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Rédigé par Veritis

Publié dans #Le Billet de Veritis

Publié le 3 Avril 2011

J’ai déjà eu l’occasion de dire toute la tendresse que j’avais pour la civilisation et la culture indiennes. Non que j’ignore ses failles et ses limites. Non que je ne sois pas conscient de ses dérives modernes. Mais enfin, il y a en Inde, pays que j’ai beaucoup visité, un parfum particulier, une tradition spirituelle multimillénaire, un regard sur la vie d’une telle profondeur que, très jeune, j’ai éprouvé le désir de le découvrir.

 

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Depuis beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Peu à peu, l’Inde est sortie de la pauvreté, bien que les zones rurales et les faubourgs des grandes villes puissent être encore assez en retard. Une classe moyenne instruite et motivée, entrant de plein pied dans la modernité ; une industrie de pointe notamment sur le plan informatique ; une nouvelle génération d’ingénieurs et de mathématiciens, voilà un cocktail qui, depuis quelques années déjà, a profondément modifié le visage de l’Inde.

 

Pour autant, les racines culturelles de l’Inde sont bien vivaces et imprègnent encore fortement la société indienne.

 

Je ne pouvais donc manquer cette petite incursion indienne en terre aulnaysienne, ce samedi soir 2 avril à 21 h, à l’espace Prévert, à travers un spectacle de chant et de danse enlevé et plein d’allant inspiré des figures du cinéma indien que l’on nomme Bollywood contraction de Bombay et d’Hollywood.

 

L’industrie cinématographique indienne est, depuis fort longtemps, la première du monde. Elle hérite de la tradition des grands récits mélodramatiques et des grandes figures épiques qui ont jalonné la littérature indienne : histoire de grandes familles, déchirures, réconciliations, cycles de vie, mort et renaissance…Elle se nourrit aussi d’un marché gigantesque à l’échelle d’un pays de plus d’un milliard d’habitants (plus de cinquante millions de spectateurs par jour). C’est enfin, à travers différentes variantes, une sorte de comédie musicale filmée où amour, familles, rivalité, statuts sociaux se mêlent à travers une trame mélodramatique, pleine de suspense et de rebondissements.

 

Et puis, il faut avoir assisté à une séance de cinéma en Inde, pour voir que le spectacle se situe autant dans la salle que sur l’écran…Expérience unique s’il en est !

 

Bref, tout cela pour resituer le contexte qui a pu donner naissance à un magnifique spectacle de chant et de danse comme autant de tableaux  en hommage à Bollywood. Mélange de tradition et de modernité. Mélange de musique indienne et de disco. Mélange de tablas et de danse indienne. Une grâce infinie dans les gestes. Une puissance réelle dans le mouvement des corps. Cette musique enlevée qui revient, un peu, comme une ritournelle et inspire une chorégraphie joyeuse et bon enfant.

 

Tels étaient les ingrédients de cette troupe généreuse qui, pendant plus de deux heures, ont charmé et même ébloui une salle comble et conquise, car emportée par le rythme soutenu des chants et des danses  qui ont ponctué l’ensemble du spectacle.

 

Au total, une soirée très réussie qui fut un moment fort de la programmation de l’Espace Prévert.

 

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Rédigé par Veritis

Publié dans #Le Billet de Veritis

Publié le 2 Avril 2011

Tout fout le camp, tout se détraque, ma brave dame. Y a plus de saisons !

 

Voilà t-y pas, qu’on est à peine sorti de l’hiver, que c’est déjà l’été !

 

Et je ne sais pas trop ce que ça vous fait l’hiver, mais, moi, j’aime pas trop. Il faut se couvrir, il fait froid. Un froid sec, passe encore, mais un froid pluvieux c’est l’horreur…

 

En plus, les jours sont courts, le soleil aux abonnés absents, la vitamine D qui manque. Il y a de quoi déglinguer la plus parfaite des machines….

 

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Alors quand vient le printemps, la nature qui refleurit, les bourgeons qui s’annoncent, les arbres en fleur, les jours qui s’allongent, les températures qui remontent, tout va bien. Les terrasses de café se remplissent, les jolies filles ont de nouveau le sourire, les promeneurs sont plus avenants… Tout cela crée de la joie, de la convivialité, de la disponibilité. Les  visages s’éclairent à nouveau, l’espace est rempli d’un « je ne sais quoi » qui frémit à nouveau.

 

Mais quand on pense directement de l’hiver à l’été, comme c’est un peu le cas, de nos jours, alors là, c’est carrément l’extase !... On dirait que le Sud a envahi le Nord, et comme vous le savez, le Sud, moi, j’aime !...Je sais bien que les gens du Nord, ont dans le cœur, tout ce qu’ils n’ont pas dehors (merci, Enrico), mais en hiver, tout me laisse penser que ce cœur est un peu au frigo, comme la température…

 

Alors, quand vient l’été et le soleil, l’humeur vagabonde n’est plus la même. Comme un pétale, elle s’ouvre à la vie, à la plénitude de l’instant, à l’émerveillement du moment, bref à tout ce qui fait le sel de la vie, à la joie des rencontres ou l’éclat d’un sourire…

 

Métamorphoses, mutations, transformations… Tout se passe comme si la nature, accomplissant son cycle, remettait les pendules à l’heure pour accomplir une nouvelle phase ascendante, celle qui fait qu’il y a dans l’air un parfum que l’on hume avec plaisir et légèreté.

 

Alors humons dans la bonne humeur. De humeur à humour, il n’y a qu’un pas que nous franchirons dans l’allégresse !

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Rédigé par Veritis

Publié dans #Le Billet de Veritis

Publié le 31 Mars 2011

Décidemment, en matière électorale, Aulnay libre ! vous en donne vraiment plus !

 

A Aulnay, nous avons plusieurs types de fractures : géographiques, sociales, urbanistiques que nous souhaitons tous réduire Mais il en est une qui semble s’accroitre : c’est la fracture électorale !

 

Cantonales-2011

 

C’est ce qui ressort d’une analyse très précise de l’évolution de 2004 à nos jours des  rapports de force entre « gauche » et « droite » selon que l’on se situe dans les quartiers situés au nord du canton (pour l’essentiel à habitat collectif) ou au sud du canton (pour l’essentiel à habitat pavillonnaire) c’est-à-dire ceux situés au centre de la ville.

 

Car ceux qui figurent dans le canton sud de la ville ne font bien évidemment pas partie des limites de l’épure…

 

Maintenant, j’espère que c’est clair pour tout le monde, alors allons-y !

 

Pour les quartiers nord du canton nord de la ville, nous avons l’évolution suivante  (en % au 2°tour) :

 

 

           Années                                     Gauche         Droite

 

           2004  (cantonales)                    66                   34

 

           2008  (municipales)                 70                   30

 

           2010  (régionales)                    78                   22       

 

           2011  (cantonales)                   78                   22

 

 

On note donc pour les quartiers nord, un glissement de 4 points entre 2004 et 2008 et surtout de 8 points entre 2008 et 2010 ou 2011, ce qui représente un glissement de 12 points entre les deux élections cantonales.

 

Comment peut-on expliquer un tel glissement ?

 

Le score de 2004 n’est pas anormal si l’on considère une analyse sociologique des quartiers (revenus globalement plus faibles, cadre de vie dégradé).

 

Le score de 2008 reste compréhensible si l’on considère que le niveau de participation plus élevé a davantage profité à la gauche qu’à la droite.

 

En revanche, les décrochages de 2010 et 2011 sont plus mystérieux.

 

Au nombre des facteurs explicatifs, on pourrait retenir l’accroissement du chômage depuis 2008. Mais est-il dû à un contexte national lié à la crise ou bien à une politique de l’emploi insuffisamment performante au plan local ?

 

Quant au cadre de vie, celui-ci a  évolué favorablement par endroits (Rose des Vents, Les Etangs, boulevard urbain, début de désenclavement) et reste à améliorer dans d’autres (Gros Saule, Mitry,…) Comment tout cela a-t-il été pris en compte par les électeurs ? Quelle perception ont-ils eu sur ce qui avait déjà été fait et sur ce qui reste à faire ? Savent-ils exactement qui a fait quoi ? En fonction de quel niveau d’information ont-ils pu faire leur choix ? J’avoue que tout cela me laisse encore perplexe…

 

Pour les quartiers sud du canton nord (ou quartiers centraux de la ville), nous notons l’évolution suivante  (en % au 2° tour) :

 

 

              Années                                  Gauche              Droite

 

              2004 (cantonales)                  49                        51

 

              2008 (municipales)               42                        58

 

             2010 (régionales)                   54                        46

 

             2011 (cantonales)                  40                        60

 

 

Que penser de tous ces chiffres ?

 

Le score de 2004 est à peu près équilibré entre la droite et la gauche.

 

Le score de 2008 montre une nette avancée de la droite (+7 points) au détriment de la gauche.  Il est possible que cette progression soit due à la fois à une participation plus forte des électeurs de droite et surtout à la perception d’un enjeu plus important s’agissant d’un scrutin municipal.

 

Le score de 2010, obéissant à un mode de scrutin proportionnel, montre une forte progression de la gauche (+ 12 points) dans la mesure où elle intègre le score des écologistes (12%).

 

Le score de 2011  marque une rupture profonde par rapport à 2010 puisque la gauche perd 14 points au profit de la droite qui amplifie légèrement son score de 2008 (+ 2 points).  Cette dégringolade corrobore parfaitement le mauvais report des voix écologiques sur le candidat de « gauche » et est probablement la marque d’une certaine inquiétude des habitants de ces quartiers par rapport aux réalisations ou aux projets urbanistiques de la ville.

 

Nous voyons donc bien à travers ces chiffres un effet ciseaux particulièrement significatif de 2004 à 2011 entre les différents quartiers de la ville marqué par un gain de 12 points de la gauche dans les quartiers nord et un gain de 9 points de la droite dans les quartiers du centre.

 

 

C’est la raison pour laquelle, il n’est pas superflu, je crois, de parler d’une fracture électorale amplifiée selon les quartiers de la ville.

 

Pour s’en convaincre, il suffit, d’ailleurs, de consulter ces derniers chiffres :

 

Pourcentage des voix obtenues par la gauche et la droite selon les quartiers :

 

 

                                              2OO4                                      2011

                               

                               Nord     Centre     Total         Nord      Centre      Total

 

 

Gauche                   55            45          100               71            29             100           

 

 

Droite                    38             62          100               32            68             100

 

 

Ainsi, alors que la position de la gauche était assez équilibrée en 2004, elle devient largement déséquilibrée en 2011 (plus de 70 % des voix venant du nord et moins de 30 % venant du centre).

 

Le glissement en sens inverse est moins sensible pour la droite mais il faut noter là aussi un partage proche de 40/ 60 en 2004 qui se transforme en près de 30/70 en 2011.

 

Voilà. Quelques chiffres valent souvent plus que de longs discours.

 

Je laisse le soin à chacun de méditer sur les raisons d’une telle évolution.

 

Quelles que soient ces raisons, je pense que tout cela n’est pas sain.

 

Lorsque je parlais de déséquilibre ou d’équilibre dans un billet précédent, je ne visais pas autre chose.

 

Si j’avais une responsabilité dans la conduite des affaires de la ville, je réfléchirais à deux fois  sur la signification de ces chiffres et surtout leur évolution.  En effet, sur le plan électoral, jamais la coupure de la ville n’a été aussi nette.

 

Quand certains parlent d’un discours qui divise…

 

 

 

 

 

 

    

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                           

 

 

 

 

 

 

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Rédigé par Veritis

Publié dans #Le Billet de Veritis

Publié le 29 Mars 2011

Aulnay libre ! Le Blog qui vous en donne plus…

 

Chers amis lecteurs, lisez un article que vous avez peu de chances de trouver dans Oxygène…

 

 

Pourquoi un tel titre ? Tout simplement pour indiquer que seulement un Aulnaysien sur cinq  a voté pour G.Ségura, lors du 2° tour des élections cantonales et qu’il s’agit là du principal enseignement de ce scrutin.

 

Nous ne reviendrons pas ici sur les chiffres bruts qui ont fait l’objet de publications tant sur notre site que sur Mon Aulnay.com .

 

Cantonales-2011

C’était avec une certaine malice, qui n’a trompé personne, mais dont il a le secret, que le conseiller général sortant nous invitait, à travers sa personne, à voter pour Aulnay ! Disparue l’image partisane….Embrassons-nous folle ville, pensait-il peut-être ?

 

C’est à croire que les Aulnaysiens n’ont guère entendu son appel, puisqu’il ne réunit sur son nom  qu’un Aulnaysien sur cinq. C’est à croire donc que quatre Aulnaysiens sur cinq ont rejoué l’arlésienne  ou une sorte de nouvelle mouture du « Cave se rebiffe » et n’ont, semble-t-il, pas été très sensibles ni à son bilan, ni à ses projets.

 

Rappelez-vous bien : si vous croisez cinq personnes au hasard dans la rue, ou sur le quai de la gare attendant le RER, une seule  a voté pour lui.

 

Pour reprendre l’expression d’A. Duhamel, fin commentateur de la vie politique française, la société civile a ainsi voulu adresser une motion de censure et de défiance à la classe politique. Qu’elle veuille bien s’en souvenir…

 

Examinons donc, au-delà de l’apparence, l’implacable réalité des chiffres et les enseignements que l’on peut en tirer :

 

1.      On ne sait par quelle voie miraculeuse (…) près d’un millier d’électeurs supplémentaires se sont déplacés pour aller voter quasi exclusivement dans les quartiers nord alors que les quartiers pavillonnaires n’ont enregistré, quant à eux, aucune avancée significative.

 

2.      Le taux de participation s’est ainsi accru de 5 points par rapport au  premier tour pour atteindre 35 %.

 

3.      Les scores du candidat sortant atteignent près de 80 % des suffrages exprimés dans les quartiers nord. De telles proportions laissent rêveurs !...Surtout s’agissant, pour certains, de quartiers réhabilités sous l’impulsion de l’Etat et de l’ancienne majorité municipale. Afin de contribuer à l’avancement de la science politique, on se plaît à souhaiter qu’un doctorant ou un chercheur réalise une étude approfondie des mécanismes qui ont pu présider à la manifestation d’un tel vote.

 

4.      A contrario, les scores du candidat sortant sont largement minoritaires dans les quartiers pavillonnaires (40 % soit deux votants sur cinq), son concurrent ayant recueilli 60 % des suffrages (soit trois votants sur cinq).

 

5.      Dans ce contexte, il est bien clair que seule une politique intelligente et équilibrée entre les différents quartiers de la ville sera de nature à apaiser les craintes liées à un risque de dégradation du cadre de vie. A cet égard, il faut cesser d’opposer le monde des pavillons dont certains sont parfois anciens et vétustes et le monde de l’habitat collectif dont la rénovation initiée et poursuivie par l’Etat entraîne une amélioration certaine du confort de l’habitat et du cadre de vie.

 

6.      Le nombre des votes blancs ou nuls a été multiplié par 2,5, exprimant le sens civique de ceux qui sont allés voter, bien que ne se reconnaissant dans  aucun des candidats en présence. Une bonne partie de ceux-ci semblent provenir des votes de sensibilité écologique du  premier tour, par delà les manœuvres d’appareils qui ont ponctué la campagne entre les deux tours.

 

7.      Les votes obtenus par le candidat d’opposition sont allés au-delà d’un simple report de voix  UMP +FN  et englobent à la fois des électeurs de sensibilité écologiques  et d’anciens abstentionnistes  (+ de 400 voix sup.). On remarque ainsi, dans les quartiers pavillonnaires, que ce candidat progresse de plus de 200 voix alors que l’augmentation du nombre de votants est inférieure à 100. On peut donc en déduire, grâce à une analyse multi factorielle, que 30 % environ des électeurs écologistes se sont reportés dans ces quartiers sur le candidat d’opposition.

 

8.      Cette progression est toutefois insuffisante pour contrebalancer l’avancée du candidat sortant qui a bénéficié lui aussi d’un report des voix écologistes à hauteur de 35 % environ, le reste (35 % ) pouvant être porté au crédit des votes blancs ou nuls.

 

9.      Ces chiffres montrent bien la diversité des votes de sensibilité écologique dans un contexte local spécifique qui n’a pas cédé face aux pressions diverses et aux manœuvres d’appareils.

 

10. Le candidat d’opposition a, selon toute vraisemblance, pâti d’un déficit de notoriété, d’un trouble encore résiduel lié au changement de majorité municipale et d’un contexte national difficile.  A ce titre, il n’a probablement pas réuni sur son nom, un certain nombre de mécontentements locaux car ils ont pu être contrebalancés par un certain scepticisme vis à vis de la politique du gouvernement.

 

11. Il est des victoires qui, au delà d’une apparente netteté, peuvent être lourdes de phénomènes préoccupants s’ils se traduisent par des coupures trop fortes au sein de la population. Seule une politique fondée sur le mérite et l’égale considération de chacun sera de nature à prévenir de tels phénomènes en échappant ainsi à des considérations purement électorales.

 

12. L’honneur de la démocratie consiste à mettre en avant non point une somme d’intérêts catégoriels mais une vision pour l’avenir au service de l’intérêt général. Cela nous éloigne alors des petits calculs électoraux, et incite à l’adoption d’une politique intelligente et équilibrée de laquelle doivent être  bannies les considérations à courte vue et partisanes. C’est dans ce sens que l’on dit parfois qu’il faut savoir « surmonter sa victoire ». 

 

En effet, celle-ci pourrait bien n’être qu’un trompe-l’œil si les élus du Département n’arrivent pas à résoudre les redoutables défis auxquels la Seine-Saint-Denis est confrontée : budget en déséquilibre, finances à assainir, lourdeur des dépenses sociales, etc. C’est bien la raison pour laquelle un accent tout particulier doit être mis sur la revitalisation du tissu économique, l’accroissement du niveau de formation et l’amélioration du réseau de transports.

 

Ce département a vraiment besoin d’une nouvelle valeur ajoutée. Il peut être le laboratoire d’une nouvelle dynamique s’appuyant sur les nouvelles technologies au service d’un vivre ensemble synonyme d’une nouvelle « écologie humaine » . Ce n’est qu’à ce prix, qu’il pourra se défaire de son image vieillotte et problématique lourde de trop d’handicaps.

 

Ce défi n’est pas impossible à réaliser. Alors, Messieurs les élus retroussez vos manches !...

 

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Rédigé par Veritis

Publié dans #Le Billet de Veritis

Publié le 25 Mars 2011

Lorsqu’on regarde le budget du Conseil général de la Seine-Saint-Denis on est frappé d’une chose : du social, mais très peu d’économie ! Vous me direz : c’est normal. C’est la vocation du département. Mais cela n’est pas aussi simple. Car il y a social et social…

 

Un social qui n’accapare pas tout le budget et permet de financer des investissements utiles et nécessaires pour l’avenir ou un social qui asphyxie les ressources du département. Un social qui résulte de la santé de l’économie ou un social qui, au contraire, procède d’une claire insuffisance de l’économie. Or la Seine-Saint-Denis appartient, sans conteste, à la deuxième catégorie : tel est son drame !

 

Nous avons donc en Seine-Saint-Denis un social beaucoup plus structurel que conjoncturel ; un social qui s’installe et se développe alors qu’il ne devrait être qu’un outil d’accompagnement. Et donc, au total, un social qui se révèle très coûteux.

 

Parce que le tissu économique est trop faible et le chômage trop fort. Parce que l’éducation en déshérence de certains enfants ou adolescents coûte fort cher à la collectivité. Parce que le territoire concentre en son sein des handicaps multiples : défaut de formation et donc salaires trop faibles, mauvaise image de marque, insécurité, absentéisme, assistanat, etc.

 

Or à partir d’un même constat, vous pouvez adopter deux politiques très différentes. Une qui prend le problème à la racine et une autre qui panse les plaies.

 

Une qui crée les conditions d’un cercle vertueux :

 

-   Investissements économiques, formation professionnelle, niveau d’éducation, emploi, qualification, revenus et pouvoir d’achat plus élevés, recettes fiscales et donc financement sain d’une politique sociale pour les plus faibles, les anciens ou les accidentés de la vie.

 

Une autre qui essaie de compenser, mais sans succès, les effets d’un cercle vicieux :

 

- Faiblesse des investissements, absence de formation professionnelle, chômage prolongé, qualifications, revenus et pouvoir d’achat plus faibles, difficultés familiales, etc. De cela résulte une assiette fiscale plus faible rendant plus difficile le financement très coûteux d’une politique sociale essayant - mais sans jamais y parvenir vraiment - de colmater les brèches dues aux difficultés énumérées plus haut.

 

Alors, laquelle de ces deux politiques choisirez-vous ?

 

Personnellement, j’ai fait mon choix !

 

Comment vous l’appelez, vous ? Moi, je l’appelle le choix du bon sens.

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Rédigé par Veritis

Publié dans #Le Billet de Veritis

Publié le 25 Mars 2011

Dans un de mes billets précédents j’ai eu l’occasion de m’interroger sur les notions de droite ou de gauche. Qu’en est-il maintenant de l’Ecologie ?

 

Il n’y a pas si longtemps, nous avions des Verts quasi inexistants dans le paysage politique français. Souvenons-nous des derniers résultats de Dominique Voynet quand elle se présenta à l’élection présidentielle. Je n’aurai pas la cruauté de les rappeler.

 

Nous n’avions,à ce moment là, qu’un groupuscule politicien qui se chamaillait sans cesse fort de multiples courants alors….Pour sûr, il étaient de gauche, mais si peu nombreux…

 

Puis vinrent les élections présidentielles de 2007 et ce fameux pacte écologique de Nicolas Hulot, auquel succéda le Grenelle de l’Environnement ! Tout le monde écolo ! Mais jamais on n’a autant avancé dans le domaine de l’écologie….Rappelons-nous d’ailleurs, à quel point,  Dominique Voynet fut bridée lorsqu’elle était ministre de l’environnement de Lionel Jospin !

 

Bref, même sous un gouvernement de gauche, les écolos n’étaient pas à la fête, et d’ailleurs l’écologie n’était pas encore à la mode. Alors à quoi bon s’en préoccuper ? Si peu d’électeurs !

 

Puis vinrent les élections européennes et le phénomène Europe Ecologie. Un discours clair. Une campagne uniquement tournée vers des thématiques européennes et le succès que l’on sait, puisque dans l’intervalle il y eut quelques prises de conscience sur le réchauffement climatique, l’épuisement des énergies fossiles, etc. Et alors, là, ô divine surprise, Europe Ecologie finit par presque égaler nos amis socialistes !

 

Comment cela a-t-il été possible ?

 

1.      D’abord il s’agissait d’élections à la proportionnelle.  Dés lors le poids des appareils ou des petits « arrangements entre amis » n’était plus aussi indispensable ou  nécessaire.

 

2.      Ensuite l’autorité de Daniel Cohn-Bendit a fait taire toutes ces petites querelles intestines d’autant qu’il ne s’agissait pas d’un enjeu strictement national.

 

3.      Enfin, il est bien évident que les électeurs qui ont voté Europe Ecologie allaient bien au-delà de l’étiage traditionnel de la gauche écolo, qui, rappelons-le était fort bas.

 

Puis vinrent les élections régionales qui marquèrent un certain tassement, bien que le score fût encore honorable.

 

Tout ça, pour dire quoi ?

 

1.      Qu’on ne peut pas laisser l’écologie à des politiciens qui n’ont pour seul souci que de ratisser des électeurs

 

2.      Que beaucoup des solutions écologiques, comme on pourra le voir lors des prochaines élections présidentielles échappent largement aux schémas binaires gauche-droite. Ainsi, qui peut dire lequel est le plus écolo de Jean-Louis Borloo ou de Dominique Strauss-Khan ?

 

3.      Que le seul qui pourrait, peut-être, porter les écolos à un score honorable lors de l’élection présidentielle serait Nicolas Hulot (car on voit bien que la candidature d’Eva Joly ne prend pas). 

 

4.     Qu’il est de notoriété publique que la « culture » de N. Hulot n’a rien à voir avec celle d’un J.V. Placé (vert tendance sénateur) et que N.Hulot ne s’est jamais défini comme un homme de « gauche », si l’on entend par là la culture des caciques nationaux ou départementaux du Parti socialiste.

 

5.     Que la pêche aux voix n’autorise pas tout.

 

Alors l’écologie ?

 

A gauche ?  Peut-être oui, mais laquelle ? A posteriori pas celle qui a cours à Aulnay-sous-Bois si l’on en croit les multiples incidents et fâcheries qui ont émaillé des fiançailles vite interrompues. D’ailleurs le programme Agenda 21 n’a-t-il pas été retardé, car les écolos n’ont pas pu avoir les coudées franches sur ce dossier ?

 

A droite ? Cela dépend là aussi. Je crois qu’il faut juger au cas par cas. Ce que je sais en revanche c’est que tous les travaux préparatoires à un Agenda 21 étaient déjà largement formalisés du temps de la « droite » et que la réalisation de la Maison de l’Environnement est à porter au crédit de la « droite ».

 

Ailleurs ?  Sûrement, s’il s’agit d’une autre façon de « faire de la politique ». Mais dans ce cas là, je suis sûr que ce Monsieur Placé n’a pas sa place au sein d’un tel mouvement.

 

Cela étant, Aulnay libre ! ne fait qu’apporter des éléments d’information et de réflexion.

 

Mais, ici nous faisons confiance aux lecteurs comme aux électeurs.

 

Alors, faîtes-vous votre propre opinion.  Loin des mots d’ordre simplistes…

 

 

 

 

 

 

 

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Rédigé par Veritis

Publié dans #Le Billet de Veritis

Publié le 25 Mars 2011

La vie est amusante… Il y a encore des gens pour s’imaginer qu’ils sont propriétaires des voix de leurs électeurs !...

 

Tout cela montre bien au fond, le mépris qu’ils ont envers eux. Comme si les gens n’étaient pas capables de se déterminer par eux-mêmes…Surtout les écolos !

 

Oyez amis écolos d’Aulnay, vous ne le saviez pas, mais vous avez un ami qui, est, paraît-il,  secrétaire national adjoint d ‘ « Europe Ecologie Les Verts »…

 

Ce Monsieur, personne ne le connaît ou presque…Mais il trouve quand même le temps de venir se faire photographier à Aulnay avec notre candidat-maire. Clic clac Kodak…Trois petits tours et puis s’en va. 

 

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Nous avions déjà été gratifiés sur le document de campagne du candidat socialiste des « people » du Parti socialiste qui sont tous à peu près rivaux et se détestent cordialement. Voilà t-y –pas qu’on nous sort de derrière les fagots un « people » vert !

 

Notre candidat confond peut-être les « people » avec le peuple…

 

On ne sait pas s’il est bien placé, là où il est, ce Monsieur Placé. Mais ce que l’on sait, c’est qu’il veut devenir sénateur…Et donc se faire bien voir de ses amis socialistes.

 

Alors peu importe les positions que vous avez prises sur le plan local. Ce Monsieur n’a pas l’air d’être très au courant de la vie aulnaysienne. Il n’a pas l’air non plus d’avoir un grand respect pour la démocratie locale et les adhérents d’Aulnay Ecologie.

 

Car, devinez un peu… contrairement au candidat de sensibilité écologique à Aulnay, ce Monsieur appelle à voter pour le candidat socialiste ! Et comme ça, au débotté, à la dernière minute…Etrange façon de faire, vous ne trouvez pas ?

 

Et pour vous montrer où va la perfidie, dans son tract, il fait figurer son nom en tout petit (c’est sûr, personne ne le connaît), mais en gros sa fonction, chez les Verts.

 

Mais de qui se moque-t-on ? Des électeurs écolos assurément.

 

Car, il est dit dans ce tract : « Conformément aux décisions de la fédération départementale d’Europe Ecologie Les Verts, et soucieux du rassemblement de la Gauche, des Ecologistes et des Verts à Aulnay-sous-Bois, j’appelle… »

 

Mais pour qui se prend ce Monsieur ?

 

1.      Si la fédération départementale d’Europe Ecologie Les Verts avait voulu publier un communiqué, nous pensons qu’elle l’aurait fait de sa propre initiative, sans avoir besoin du concours de ce Monsieur.

 

2.      Si ce Monsieur est si soucieux du rassemblement de la Gauche, des Ecologistes et des Verts à Aulnay-sous-Bois la moindre des choses aurait été de prendre langue avec les écolos d’Aulnay, pour savoir de quoi il retourne précisément à Aulnay et de s’enquérir des raisons pour lesquelles précisément, il n’y a pas de rassemblement.

 

3.      Si ce Monsieur avait quelque influence dans son parti, il aurait dû se soucier de la chose, avant que précisément la rupture ente socialistes et écologistes n’éclate sur Aulnay.

 

De toutes façons cela n’est qu’un épisode peu glorieux de plus, de la part de gens qui s’imaginent qu’avec des manœuvres d’appareils ils vont conquérir le cœur et la raison d’électeurs qui sont bien assez grands pour savoir ce qu’ils ont à faire.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Rédigé par Veritis

Publié dans #Le Billet de Veritis

Publié le 25 Mars 2011

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Il m’est arrivé parfois de parler de fromage…  Mais à la page 3 du n° 124 d’Oxygène, nous avons droit à un beau « camembert » ou une « vache qui rit », je ne sais plus ! Qui plus est multicolore ! Vous y trouverez, en effet :

 

-          du rose  (moi, la vie en rose, j’aime !),

 

-          du rouge plus ou moins vif (couleur du feu, mais aussi du sang)

 

-           du bleu plus ou moins foncé (comme beaucoup de français, c’est ma couleur préférée : cela évoque le ciel ou la mer, bref tout ce que j’aime)

 

-          du vert (couleur de la superstition mais aussi de la nature)

 

-          de l’orange (car c’est bien connu, en orange, tout s’arrange)

 

Toutes ces couleurs étant agrémentés de chiffres bizarres que l’on appelle des pourcentages. Mais de quoi, au juste ?

 

Bref, à l’heure du Power Point, il faut, bien évidemment, faire moderne !

 

Mais tout ça me fait immanquablement penser à cette fameuse part de marché (PDM pour les intimes) !

 

Et me rappelle ce dialogue savoureux :

 

-          « Alors, et toi, combien tu fais de part de marché, aujourd’hui ? » s’est écrié le      bateleur G à son concurrent D.

 

-          « Bof, ça pourrait aller mieux, mais j’ai une grosse réserve, il me suffit de la travailler au corps ».

 

-          « Tu n’y es pas du tout » lui répondit G ! « Moi, j’ai commencé depuis fort longtemps. J’ai tout ratissé du sol au plafond. C’est tout simple. Un job par ci, un logement par là, que sais-je encore et le tour est joué i »

 

-          « Comment fais-tu ? » lui répondit D  «  Tu sais très bien que tu ne vas pas pouvoir tenir toutes ces promesses ! »

 

-          « Mais qui te parle de les tenir ? » répliqua G. J’ai beau être King Kong, je ne suis quand même pas le Père Noël !

 

-          « Ah, bon ? », lui répondit D. « Si j’avais su que c’était aussi facile… »

 

-          « Tu vois, mon garçon» soupira G. j’applique juste la maxime bien connue : « Les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent ! »

 

-          « Décidemment, il faut que j’apprenne de toi » concéda D. « Mais tout cela est-il bien honnête ? » demanda –t-il.

 

-          « Mais qui te parle d’honnêteté ? Ne sais-tu pas qu’en politique seul le résultat compte ? » s’exclama G. « Et peu importe les moyens, l’essentiel est bien évidemment d’arriver au but ! »

 

-          « Ah, bon, si tu le vois comme ça, c’est que tu dois probablement avoir raison… » répliqua D, avec une pointe d’amertume. Mais, non décidemment, se dit D « je ne veux pas de victoire à la Pyrrhus, ce n’est pas dans mes principes. »

 

-          « Grand fat !» tonna alors G. «  Les principes, je veux bien, mais avec quelques accommodements quand même ! »

 

-          « Mais comment le vis-tu ? » interrogea D dans sa naïveté touchante.

 

-          « Bof, je ne dors pas toujours très bien. » Et « quand je me regarde dans le miroir,  je ne me reconnais pas toujours » lui répondit alors G.  « Mais que veux-tu, le pouvoir, pour moi, c’est ma drogue. Si j’arrête, je suis foutu !»

 

-          Alors les yeux de D se sont éclairés ! Bon sang, mais c’est bien sûr. Il comprit alors tout l’acharnement et la mauvaise foi dont G pouvait faire preuve.

 

Juste pour un petit bout de pouvoir. La part de marché la meilleure et les avantages qui vont avec. Tout ça pour quoi ?  Pour satisfaire une soif de revanche ? Ou pour masquer la peur du vide ?

 

 

 

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Rédigé par Veritis

Publié dans #Le Billet de Veritis

Publié le 25 Mars 2011

Quel est le rôle d’une Commission d’appels d’offres ?

 

Elle est chargée d’examiner les dossiers présentés par des entreprises à la suite des appels d’offres lancés par une collectivité territoriale afin que des travaux, fournitures ou services soient exécutés au bénéfice de ladite collectivité.

 

Elle réunit les élus siégeant dans cette commission et statuant sur les dossiers présentés par les services. Des représentants de l’Etat (DGCCRF, Trésor public) figurent, en outre, lors des réunions de cette commission.

 

Comment se font les attributions ?

 

Elles se font sur la base de notes répondant à des critères qualitatifs et quantitatifs d’appréciation des dossiers. Parmi les critères quantitatifs figure bien évidemment le prix, critère déterminant, mais pas le seul puisqu’il faut également examiner la fiabilité, la qualité, la célérité, la réputation, le respect des normes  environnementales ou sociales par le fournisseur, etc. Bref, toute un série de critères répondant au cahier des charges.

 

En fonction des marchés, le prix peut représenter 30 %, 50% ou plus de la note attribuée à l’entreprise, le reste notant les autres aspects.

 

Cela pose un triple problème :

 

1.     Comment sont attribués les pourcentages en question ?

2.     Quelle est l’échelle de notation retenue concernant les prix ?

3.     Comment sont notés les aspects qualitatifs et quantitatifs autres que le prix ?

 

. Concernant ces fameux pourcentages

 

Il n’est pas douteux que, sauf à ce qu’une entreprise pratique une politique de dumping, le critère du prix est un élément important d’appréciation, car au final, l’ensemble de ces marchés représentent des sommes considérables.

 

Ainsi un glissement de 5 ou 10 %, voire plus,  peut représenter, par exemple sur une mandature, des sommes qui se chiffrent en dizaines de millions d’euros. Cela n’est pas indifférent pour les finances publiques et nos feuilles d’impôts…

 

Le pourcentage que représente le prix dans la note finale n’est donc pas indifférent sur l’appréciation globale de la proposition. Reste à connaître de façon précise la façon dont ce pourcentage est attribué.

 

. Concernant la notation des prix

 

Comment se fait l’appréciation relative de tel ou tel prix par rapport au prix le plus bas qui, en principe, reçoit la note maximale ? S’agit-il d’une règle de trois ? Si oui, est-on  bien sûr de la fiabilité des calculs ? Ou bien est-ce une autre règle ? Et si oui, pour quelles raisons ?

 

. Concernant les autres critères

 

Rappelons l’importance des notes attribuées à ces critères (plus ou moins 50 %).

 

S’agissant d’une appréciation multicritères, il faut d’abord vérifier l’appréciation correcte du poids de chacun de ces critères.

 

De plus, les données sur lesquelles ces critères sont appréciés doivent être d’une fiabilité irréprochable. Or est-on bien sûr que les services se livrent aux contrôles nécessaires en la matière ? Est-on bien sûr que les élus s’assurent eux-mêmes de l’existence et de la qualité de ces contrôles et donc de la fiabilité des informations fournies ?

 

Imaginez par exemple que certains critères déterminants soient fondés sur des informations fausses et vous auriez alors un risque certain de biais dans la notation.  Par voie de conséquence l’attribution du marché en serait faussée.

 

 

Prenons maintenant un exemple concret :

 

 

Imaginez une entreprise A et une entreprise B en compétition.

 

Imaginez que le prix entre pour 50 % dans la note, les 50% restants étant réservés aux autres critères.

 

 

-   Supposons maintenant que l’entreprise A propose un prix de X et l’entreprise B un prix de Z = X+Y.  Supposons alors que Y= 20 % de X. Nous avons donc  Z = X + 2O% de X ou encore Z = 1,2 X ou X= 0, 833 Z

 

Donc si vous suivez une règle de trois, vous auriez, par exemple, pour la note de prix (sur 10) :

 

-          Entreprise A (la moins chère) : 10

 

-          Entreprise B (la plus chère)    :    8, 33

 

Maintenant si vous trouviez dans le dossier d’examen de l’entreprise B, une note donnée par les services égale à 9 au lieu de 8, 33, vous vous demanderiez alors, en tant que membre de la commission : d’où vient cette différence ?  Surtout si cet écart devenait décisif pour l’attribution de la note totale et donc du marché.

 

Supposons maintenant qu’au vu des autres critères, vous ayez les notes suivantes :

 

-          Entreprise A (la moins appréciée) :  8, 5

 

-          Entreprise B (la plus appréciée    ) : 10

 

Vous aurez alors la note globale suivante :

 

-           Entreprise A : 1O + 8, 5 = 18, 5

 

-          Entreprise B :     9+ 10   = 19      (9  et non pas 8, 33)

 

Et donc, l’entreprise B aurait été retenue, bien qu’elle pèse pour 20 % de plus dans le budget de la Ville !

 

Maintenant si vous aviez appliqué une simple règle de trois, vous auriez eu :

 

-          Entreprise A :      1O + 8, 5 = 18, 5

 

-          Entreprise B :    8, 33 + 10 = 18, 33

 

Dans ce cas, l’entreprise A aurait été retenue et vous auriez économisé 16, 66 % sur le budget de la Ville ! Une paille !

 

Comme vous le voyez, dans l’exemple ci-dessus, en fonction des notes attribuées c’est l’entreprise A ou l’entreprise B qui est retenue. Sans que l’on soit bien sûr de la fiabilité des calculs et des critères retenus. Imaginez de plus, que les données sur lesquelles s’appuient ces critères ne soient pas exemptes de tout reproche !

 

Vous me direz peut-être que cet exemple est théorique. Pas si sûr.

 

Vous me direz aussi que des écarts aussi faibles, ça ne va pas chercher bien loin. Cela montre que vous ne connaissez pas l’ampleur des budgets des collectivités locales.

 

Vous me direz enfin que l’erreur est humaine et qu’il n’est pas possible de tout contrôler. Raison de plus pour que les calculs et les règles soient inattaquables.

 

Que retenir de tout cela ?

 

1.      Qu’une véritable transparence et impartialité doivent présider aux règles et aux décisions d’attribution des marchés publics.

 

2.      Que les services doivent prendre soin de vérifier que les données qui leur sont fournies sont exactes, afin que l’attribution d’un marché ne soit pas faussée.

 

3.      Que le rôle d’une commission d’appels d’offres ne doit pas être celui d’une simple chambre d’enregistrement des aspects formels d’un dossier.

 

4.      Qu’il en va de même, me semble-t-il, pour le représentant de la DGCCRF.

 

5.      Que l’on doit être sûr, notamment dans le cadre des marchés de travaux, que les entreprises qui soumissionnent ne se sont pas concertées  afin que la règle d’une concurrence non faussée soit bien respectée.

 

6.      Que les lois sociales doivent bien évidemment être respectées par l’entreprise attributaire d’un marché.

 

7.      Que les sommes en jeu sont considérables puisque les budgets d’investissement d’une collectivité territoriale peuvent représenter des dizaines voire des centaines de millions  d’euros, soit au total pour un pays comme la France des sommes atteignant des dizaines de milliards d’euros.

 

8.     Qu’un accent tout particulier doit être mis sur une saine gestion des finances territoriales dans un contexte de finances publiques que tout le monde sait difficile quelle que soit la politique fiscale menée au niveau de l’Etat.

 

9.      Que la probité des personnes qui sont détentrices d’une autorité publique doit être sans faille et que, donc, toute fraude éventuelle de quelque nature que ce soit doit être impitoyablement sanctionné.

 

 

Pourquoi un tel billet ?

 

Tout simplement parce que les électeurs en élisant leurs élus au sein des collectivités territoriales leur donneront aussi un mandat afin de gérer, pour leur compte, des budgets très importants. Et qu’à ce titre, ils sont en droit d’attendre d’eux des comportements irréprochables et l’utilisation optimale des deniers qui leur sont confiés.

 

 

 

 

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Rédigé par Veritis

Publié dans #Le Billet de Veritis

Publié le 24 Mars 2011

Dans un précédent billet, nous nous interrogions sur les possibilités de dérives au sein des collectivités territoriales.

 

Et comme par hasard, nous tombons aujourd’hui sur un article du Canard Enchaîné de cette semaine, assez croustillant, il faut bien l’avouer ! Or, comme vous le savez, le Canard est un journal généralement assez bien informé et qui n’avance rien sans preuve…

 

Cela se passe dans une ville de notre beau pays de France. Peu importe laquelle. Ce n’est pas la ville qui compte le plus ici, mais le mécanisme mis en place…

 

Le Conseil général est à direction socialiste.

 

Un cadre territorial, chargé de mission au groupe PS de la Région parle ainsi ouvertement de « clientélisme ».  « Surtout dans une région où les collectivités locales sont l’employeur numéro 1.Pour trouver un boulot, il faut d’abord prendre sa carte au parti. Puis voter comme son chef. Lequel sait se montrer «généreux» poursuit le Canard enchaîné.

 

En fait, calcule un cadre local du PS : « Sur quatre adhérents, l’un est élu et deux autres sont des salariés dudit élu ».

 

Tel autre fournit d’autres statistiques sur la sociologie du parti « Le premier tiers est constitué par d’ambitieux élus, le deuxième par des groupies d’élus et le dernier par des vrais militants ». Ouf !...

 

« Pour s’en rendre compte, il suffit de se procurer la liste des membres du conseil fédéral du PS (les éléphants et les éléphanteaux locaux) et de la comparer à l’annuaire du conseil général et de ses multiples succursales. » rajoute le Canard.

 

C’est ainsi qu’un premier secrétaire fédéral peut être « conseiller technique » au Conseil général. Il perçoit ainsi autour de 4 500 € par mois, auquel il faut rajouter ses indemnités de maire (1 500 €) et celle équivalentes, de vice-président d’une communauté de communes. Son épouse, membre de la direction du PS, est également salariée de la collectivité locale.

 

Un autre, responsable de l’ « animation des sections PS de la ville », travaille comme chargé de mission au département. Et l’on pourrait multiplier les exemples.

 

Les maires l’avouent : « On sait ce que l’on doit au patron du département ». D’abord, leur désignation par le parti, puis leur longévité électorale. Chaque année le conseil général distribue aux communes près de 120 millions d’euros. Et l’enveloppe est répartie par un proche du patron, conseiller général et mis en examen pour irrégularités dans l’attribution de marchés publics.

 

Nous nous sommes appuyés ici sur l’exemple d’une ville. Mais il paraît que ce n’est pas la seule qui abrite ce genre de pratiques.

 

Mais où sommes-nous ? En France ? Dans une république bananière ? Ou dans le Chicago de la « Belle époque » ?

 

 

 

 

 

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Rédigé par Veritis

Publié dans #Le Billet de Veritis

Publié le 24 Mars 2011

L’examen d’un tableau des effectifs ou d’un budget détaillé d’une collectivité territoriale  est toujours une source  de perplexités ou d’étonnements.

 

Il faut, bien souvent, lire entre les lignes ou chercher dans le détail parce que rien n’est fait pour mettre en évidence un certain nombres de choses qui, parfois, peuvent paraître troublantes ou surprenantes.  

 

S’agissant des tableaux des effectifs.

 

Au delà des définitions officielles, la nature exacte du travail réalisé par des chargés de mission ou autres collaborateurs de cabinet ou autres attachés à la Direction Générale, n’apparaît pas toujours clairement. S’agit-il en réalité de postes strictement administratifs ou de postes plus ou moins liés à la vie d’un parti politique ou d’un mélange des deux ?

 

Que penser également des postes résultant non pas d’un concours territorial, mais de statuts contractuels le plus souvent à durée déterminée ? Comment sont assurés ces recrutements ? Comment une telle précarité n’implique-t-elle pas une certaine docilité, pour le cas où celle-ci n’aurait pas été préalablement vérifiée avant l’embauche ? Comment être sûrs de la qualification, de l’expérience et de la réalité du travail de tel ou tel collaborateur lorsqu’il se trouve, par ailleurs, avoir des responsabilités dans un parti politique ?

 

Comment être sûr que les proches de tel ou tel élu ne sont pas privilégiés en matière de recrutements ? Comment être sûr que tel ou tel poste n’est pas proposé en raison de services rendus ? Ou bien n’est pas un poste, plus ou moins, de complaisance ?

 

S’agissant des rémunérations, indemnités ou avantages annexes.

 

Que penser également de ceux qui occupent un poste « administratif » dans une commune ou un département et un mandat d’élu  politique par ailleurs, cumulant ainsi rémunérations et indemnités qui additionnées correspondent à la rémunération d’un cadre supérieur ?

 

Comment sont traitées les indemnités annexes ou autres dans une communauté de communes ou d’agglomération, une intercommunalité, un syndicat mixte, un organisme public, une société d’économie mixte, etc ? Que représentent les différents frais de missions ou de représentations ? (frais de déplacements, voyages pris en charge, réceptions, mise à disposition de véhicules ou de chauffeurs …) ? Quels peuvent être les avantages en matière de logements de fonction ou autres ?

 

S’agissant des associations.

 

Les associations sont un vecteur évident de la vitalité culturelle, sportive ou sociétale  d’une collectivité territoriale. Il ne s’agit donc pas ici de s’élever contre cet état de fait mais bien au contraire de s’en réjouir.

 

Cela étant, ce type de structure peut ouvrir la voie à de circuits financiers plus ou moins orthodoxes. Lesquels, semble-t-il, avaient cours, lorsqu’il n’existait pas de financement officiel des partis politiques, mais qui, apparemment, n’auraient peut-être pas totalement disparu depuis ( ?)

 

Il est d’ailleurs piquant d’entendre, au cours d’un colloque ou d’un séminaire, consacré à un département de notre République, une organisation politique de gauche (A) décrire par le menu les pratiques d’une autre organisation politique de gauche (B) ! Quand, ce n’est pas l’inverse !

 

On comprend alors que certains auteurs n’hésitent pas à parler de « fromages » de la République !

 

Les problèmes que tout cela pose sont nombreux.

 

Que dire ainsi lorsqu’on apprend que tel permanent d’une association est aussi ou surtout un militant actif d’un parti politique ? Que penser d’une large subvention votée à une association organisant telle ou telle manifestation sportive ou culturelle ? Qui  s’accompagne éventuellement de  l’embauche de permanents ou le financement de tel ou tel encart publicitaire  ou encore l’utilisation d’une structure associée et « amie » ?

 

Que penser, à contrario, lorsque, en cas de changement de majorité, on fait comprendre à un responsable d’une association d’intérêt général que la poursuite du versement d’une subvention est directement liée à une « neutralité » politique, en dehors de la vie de l’association, laquelle n’a pas lieu d’être s’agissant du droit élémentaire d’un citoyen ?

 

S’agissant de la professionnalisation de la politique.

 

Le problème qui est ici posé est celui de l’égalité non plus formelle mais « réelle » des citoyens afin de leur garantir des moyens et des chances identiques quant à l’accès à  des fonctions électives.

 

Il n’est pas bon, en effet que certains types de professions ou certaines « filières » fournissent le plus clair des responsables d’un exécutif territorial. Au nom de la nécessaire diversité des expériences et des points de vue. Au non d’une saine  représentativité de la société civile  dans toutes ses composantes.

 

Par ailleurs, il est bien évident que les compétences managériales nécessaires à l’administration d’une commune ou d’un territoire impliquent des connaissances techniques étendues qui ne dérivent pas forcément d’un seul parcours politique ou professionnel.

 

Qu’en même temps le confinement à un seul type d’expérience et de parcours politique, syndical ou professionnel ne prépare pas forcément de la meilleure des manières à l’appréhension d’une société complexe et non réductible à des schémas binaires.

 

Qu’enfin, la création d’une « caste » politico administrative peut entrainer, si l’on n’y prend garde, une coupure dommageable entre les simples citoyens pris dans leur diversité et leurs représentants.

 

Que dés lors, parler seulement de démocratie représentative, s’agissant, notamment, d’élections dans lesquelles le taux d’abstention est élevé, peut s’avérer insuffisant pour assurer une bonne administration de la Cité. 

 

Que peut-on retenir de tout cela ?

 

Il est possible de mettre en évidence sept points majeurs :

 

1.      Les partis politiques concourent à la vie de la Cité. Mais ils n’en ont pas le            monopole.

 

2.       L’expression du suffrage universel doit pouvoir s’exercer librement et en toute sérénité, sans pression d’aucune sorte.

 

3.      Le mandat reçu par les élus n’est qu’un mandat délégué par les citoyens.

 

4.      Les élus doivent dans leur diversité représenter l’ensemble des électeurs.

 

5.      Les finances publiques doivent être gérées en toute transparence.

 

6.      Les ressources financières gérées par les élus doivent être exclusivement mises au service de l’intérêt général et non d’un intérêt partisan.

 

7.      Les frais de fonctionnement et les dépenses d’investissement des collectivités territoriales doivent obéir à des règles de bonne et saine gestion.

 

Il ne s’agit là que d’évidences. Encore faut-il ne pas les oublier en route !

 

Ostensiblement ou mezza voce …

 

 

 

 

 

 

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Rédigé par Veritis

Publié dans #Le Billet de Veritis

Publié le 24 Mars 2011

A l’occasion d’une enquête sur un tout autre sujet, une enseignante, conseillère municipale socialiste, raconte aux policiers une « certaine façon de procéder » lors de l’élection, le 20 novembre 2008, de la  première secrétaire du  Parti socialiste. Les militants doivent choisir entre M. Aubry et S. Royal.

 

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Il est 21heures, le bureau de vote va fermer. « J’ai pris un bulletin, je me suis dirigée vers l’isoloir, raconte l’élue. J’ai vu sur la table une pile de bulletins de vote… ». Au moment de voter, la militante s’aperçoit alors que le secrétaire de section a récupéré  la pile des bulletins. Puis, « avant de placer ces bulletins dans l’urne, M.G. a signé en face de certains noms dans le cahier d’émargement ».

 

Ni vu, ni connu ! Sauf que, là précisément, quelqu’un a vu. Une femme honnête qui ne s’assoit pas sur ces convictions et qui témoigne…

 

Auparavant, la jeune femme avait écrit au maire, au premier fédéral et à la première secrétaire nouvellement élue. Sans obtenir la moindre réponse.

 

Depuis, la militante a rendu son tablier.

 

 

Source : Le Canard enchaîné du 23 mars 2011.

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Rédigé par Veritis

Publié dans #Le Billet de Veritis

Publié le 23 Mars 2011

Tout le monde ne bruisse que de cela. La peste brune serait à nos portes. Bientôt des miliciens armés vont contrôler les portes de la ville pour combattre un fléau qui se serait emparé des esprits aulnaysiens ou autres !....

 

Aujourd’hui, vous allez au bistro. Six personnes accoudées au comptoir et l’une d’elles a voté FN ! Vous faîtes une réunion d’entreprise : six personnes autour de la table et hop !  l’une d’entre elles a peut-être voté  FN. La même chose pour un meeting électoral, une réunion Tupperware, le rassemblement des amoureux des voitures anciennes, les copains d’avant de la 3° B du collège Gérard Philippe, que sais-je encore !

 

Rien de nouveau, sous le soleil, pourtant. L’ancien de l’OAS, celui qui brillait par ses saillies verbales faisait aussi bien, auparavant.  Mais voilà, il a transmis les clefs du royaume de la mauvaise foi à une fausse blonde qui se veut moderne et qui a surtout – question de génération – l’art de capter l’air du temps et de surfer sur cette fameuse « vague bleu marine » ! De vieilles soupes bien recuites passées au mixer de la « modernité » avec une vague tendance marketing qui surfe sur les peurs et la souffrance sociale.

 

Jadis, L. Fabius, alors qu’il était encore le plus jeune Premier ministre de France que Tonton avait donné à notre bon pays déclarait bien volontiers que le FN n’était que « des mauvaises réponses à de bonnes questions ». C’est à croire qu’aujourd’hui, les questions demeurent, mais que les réponses, hélas !….

 

Plus récemment, P. Devedjian, Président du Conseil général des Hauts de Seine, pour une fois inspiré, déclarait : « Le FN n’est que le baromètre de nos insuffisances ». Je suppose qu’il voulait dire : les insuffisances de droite comme de gauche ! On a alors envie de lui dire : « Tu parles d’or, camarade ! En as-tu parlé à ton maître ? » Mais probablement pas, parce qu’il paraît qu’ils sont fâchés et que de plus, il se trouve sur un siège éjectable. Ah, politicaillerie, quand tu nous tiens !...

 

Ce n’est pas notre ami C. Bartolone, Président du Conseil général de la Seine-Saint-Denis qui aurait pu prononcer une phrase pareille ! Des insuffisances, il n’en a point, et surtout pas budgétaires !...

 

Bref, cette fausse blonde, à l’aide de sondages savamment distillés et de quelques communicants en mal de sensation et d’effroi à transmettre au bon peuple ont réussi à faire d’un non événement, un événement à la une de tous les journaux. Et « front républicain », par ci, « ni ni » par là (tiens ça me rappelle quelqu’un !),etc.  La polémique enfle, pour le bonheur des gazettes et des démagogues patentés.

 

Et, pourtant, tout cela est d’une simplicité absolue.

 

Il ne s’agit pas ici d’approuver ou de désapprouver, mais d’abord de comprendre, car ce n’est pas en fermant les yeux que l’on trouvera des solutions…

 

1.      Si tous les électeurs du FN étaient d’extrême droite, ça se saurait ! Donc, la peste                  brune n’est pas encore à nos portes...Le vote FN traduit une désespérance sociale et un trouble profond face aux phénomènes de mondialisation et d’immigration.

2.      Le vote FN est le symbole d’un repli sur soi face à la montée de l’insécurité et de l’incivisme.

3.      Il est un signe d’exaspération face à une « classe politique » lointaine ou impuissante.

4.      Il est, bien souvent, le mode d’expression des « petites gens » qui ne croient plus en rien et sont désabusés de tout.

5.      Il est, aussi, le cri d’alarme des petits artisans, petits commerçants ou autres qui n’ont pour sécurité que leur dur travail et à qui, à ce titre, payent impôts et taxes de touts sortes, sans bénéficier des allocations qui vont à d’autres.

6.      Il est un vote protestataire sorte de pied de nez aux institutions et à ceux qui les dirigent.

7.      Il est donc une sorte de baromètre de nos « maladies » sociales.

 

Le phénomène est d’autant plus préoccupant qu’il semble qu’une sorte de « vague »  allant dans le même sens soit, plus ou moins, à l’œuvre en Europe.

 

Mais ce n’est ni la première, ni la dernière fois que de telles choses se produisent. Alors, même s’il convient d’être vigilants, il faut savoir raison garder.

 

Et puis, rappelons-nous cette belle formule taoïste : « Quand le sage montre la lune, l’imbécile regarde le doigt »

 

Attaquons-nous alors aux causes réelles et non aux symptômes et les cris d’orfraie cesseront d’eux-mêmes ainsi que ces votes sans issue.

 

Car, là où il a, pour peu de temps, exercé le pouvoir, le FN s’est révélé pire que tout ce que l’on pouvait imaginer : esprit de clan, intolérance, passe-droits, non respect de la démocratie locale, menaces, licenciements, censure… Tiens, tiens….J’en passe et des meilleures !

 

Et de plus, au plan local ou national, le FN n’a pas l’ombre du début d’une esquisse d’une solution aux maux qu’ils dénoncent, parfois avec raison ! Car jamais le refus de l’autre, le repli sur soi ou la « fermeture » des frontières ne peuvent tenir lieu de viatique. Nous y perdrions alors nos libertés, la santé de notre économie et nos valeurs les plus hautes.

 

Nul n’est propriétaire des voix des électeurs. On l’oublie trop souvent. Mais c’est à ce prix que nous pouvons assurer la sauvegarde de nos libertés. Il ne sert donc à rien de fustiger tel ou tel. Pour autant, nombre d’électeurs se laissent trop souvent abuser par des démagogues qui délivrent de fausses solutions simplistes ou mensongères.

 

Mais il n’est jamais trop tard pour un sursaut civique et républicain. Loin des vaines polémiques et des fausses querelles. Pour le bien de tous, y compris de ceux qui ont pu être aveuglés.

 

Encore convenait-il de le dire. Voilà c’est dit !

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Rédigé par Veritis

Publié dans #Le Billet de Veritis

Publié le 22 Mars 2011

Il y a une chose qui frappe d’abord et que peu de monde, à ma connaissance, a relevée.

 

C’est le nombre des inscrits sur les listes électorales : il est passé de 22 233 en 2004 à 26 519 en 2011 soit 4 286 électeurs supplémentaires (près de 20 %). Cela s’explique par la poussée démographique enregistrée dans certains quartiers qui a conduit à l’inscription automatique sur les listes électorales de nombreux adolescents ayant atteint l’âge de 18 ans. Mais cela ne produit pas forcément un développement du sens civique.

 

C’est ainsi que le nombre de votants est passé de 12 810 en 2004 à 8 104 en 2011. C’est donc  4 706 votants de moins alors que le nombre d’inscrits avait crû de 4286.

 

Au total, le nombre d’électeurs abstentionnistes est donc passé de 9 423 en 2004 à 18415, soit pratiquement le double !

 

Il est clair qu’à ce niveau il y un seul et unique perdant : la démocratie !

 

Quid maintenant d’une analyse un peu plus fine des résultats ?

 

1.      Le Conseiller général sortant, arrivé en tête, augmente son score relatif avec 42 % des suffrages mais perd 833 voix et réunit sur son nom seulement 12, 7 % des électeurs inscrits soit un Aulnaysien sur huit. A contrario sept Aulnaysiens sur huit n’ont pas voté pour lui. C’est un point fondamental qu’il ne faut pas oublier.

 

Heureusement le législateur a prévu que les deux candidats arrivés en tête figureraient au second tour, quel que soit leur score. Sinon, à peu de choses près, le candidat sortant aurait été éliminé, dès le premier tour, car en dessous de la barre fatidique des 12, 5 % des inscrits ! Hypothèse théorique bien sûr, puisqu’il faut bien un élu, au final, mais hypothèse qui montre bien l’ampleur de la catastrophe !

 

2.      Si l’on fait une typologie de l’évolution des résultats en considérant la partie nord

du canton d’un côté et sa partie sud de l’autre,  on arrive aux conclusions suivantes :

 

-          Le Conseiller général sortant maintient ses positions dans la partie nord contrairement au candidat issu de l’ancienne majorité municipale. Et pourtant c’est cette majorité qui est à l’origine de la mise en place d’une pépinière d’entreprises et du vaste programme de rénovation urbaine lancé sur une bonne partie de ce territoire.

 

 Ingratitude des électeurs ou opération de désinformation ? Rançon d’une politique dite « de proximité » aux dires de certains ou tout simplement « clientélisme » ? Quand on songe à la déshérence de ces quartiers avant 2004, quand on voit les efforts colossaux impulsés par l’Etat pour leur rénovation, tout cela ne lasse pas d’étonner !

 

-          Le Conseiller général sortant affaiblit nettement ses positions dans la partie sud du canton (perte de 50 %) ou partie médiane de la ville, essentiellement pavillonnaire. Cela est probablement dû aux craintes qui se sont exprimées ici ou là en matière d’urbanisme. Pour autant le candidat issu de l’ancienne majorité municipale ne profite pas vraiment de cette désaffection, essentiellement en raison d’un taux d’absentéisme élevé.  C’est la raison pour laquelle son score global, bien que supérieur de 5 points à la moyenne nationale, ne s’élève qu’à 22 %.

 

3.      Le candidat du Front national réalise un score de près de 16% soit un niveau sensiblement identique à la moyenne nationale.  On assiste donc à une certaine « banalisation » de ce vote qui n’est, toutefois, pas plus sensible à Aulnay qu’ailleurs. Mais, s’agissant d’un illustre inconnu, non implanté sur Aulnay, un tel vote peut nourrir quelques interrogations sur la vitalité de notre démocratie, quelles que soient les raisons qui ont pu pousser un certain nombre de nos concitoyens en direction de ce vote.

 

4.      Le candidat de sensibilité écologique réalise un score honorable de 8 %, s’agissant d’une première candidature, score correspondant à la moyenne nationale.   

 

5.      Le candidat du Front de gauche réalise un score décevant (5%) inférieur de près de moitié à la moyenne nationale.

 

6.      Les deux candidats d’extrême gauche totalisent 3 % des suffrages ainsi que le seul candidat indépendant.

 

Au total il est bien évident que l’ampleur de l’abstention, notamment à Aulnay et en Seine-Saint-Denis, oblige à fortement relativiser la signification de ce premier tour.

 

Une des clés décisives du second tour réside assurément dans le comportement des abstentionnistes.

 

Quels que soient les résultats, il est bien évident que tout élu devra avoir présent à l’esprit la faiblesse réelle de sa base électorale. Dés lors la sagesse commanderait l’adoption d’une politique de consensus réellement équilibrée pour le bien de tous les Aulnaysiens.

 

Ce souhait que partage de nombreux citoyens ou citoyennes d’Aulnay aura-t-il des chances d’être mieux entendu ?

 

Seul l’avenir nous le dira.

 

 

 

 

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Rédigé par Veritis

Publié dans #Le Billet de Veritis

Publié le 22 Mars 2011

Je ne sais pas si ça vous est arrivé de regarder des émissions de soirée électorale à la télévision. D’habitude, ils sont tous très contents ! Les politiciens professionnels se pavanent alors d’une chaine à l’autre…De séances de maquillage en séances de maquillage, ils finissent alors par maquiller quelque peu les chiffres en les présentant sous leurs meilleurs atours.

 

Et comme il s’agit des mêmes chiffres, il faut, bien entendu, les enjoliver quelque peu en mettant, certains, en évidence et en cachant soigneusement les autres. Tout dépend du point de vue que l’on veut défendre. Bref tout le monde fait un peu sa tambouille, même si la note est parfois un peu salée.

 

Tout ça pour dire qu’à Aulnay dimanche soir, nous étions assez loin d’une telle euphorie !

 

La gueule de bois provenait bien sûr du taux faramineux de l’abstention : 70 %. Par un beau dimanche de printemps, sept aulnaysiens ou aulnaysiennes sur 10 ont préféré rester chez eux ou se promener dans le parc du Sausset, ignorant ostensiblement ces isoloirs et ces urnes dans lesquelles ils ou elles étaient invité(e)s à glisser un bulletin que l’on appelle « de vote ».

 

La lecture du Parisien du 21 mars est à cet égard significative si l’on veut essayer de comprendre ce qui s’est passé.

 

En effet selon l’enquête Harris-Interactive lorsqu’on demande aux Français les raisons pour lesquelles ils ne sont pas allés voter, ils répondent ceci (1) :

 

.  Je pense que cela ne changera pas grand chose à ma vie quotidienne :      34 %

 

. C’est une manière d’exprimer mon mécontentement sur la manière

  dont les choses vont en France………………………………………………………… :    27 %

 

.  Je ne suis pas à l’endroit où je suis inscrit sur les listes électorales…… :    25 %

 

.  Je ne suis pas suffisamment informé sur les enjeux de ces élections…. :    23 %

 

.  Je ne sais pas pour qui voter…………………………………………………………….:    17 %

 

.  Cela n’aura pas d’impact sur la situation en France……… ..………………   :    15 %

 

.  Je ne m’intéresse pas à la politique………………………………………………….. :    14 %

 

. C’est une manière d’exprimer mon mécontentement vis à vis du

  Président de la République……………………………………………………………….:     11 %

 

. Je pense que cela n’aura pas d’impact sur la situation du département :     10 %

 

(1)  Total supérieur à 100, trois réponses étant possibles.

 

Ce sondage laisse clairement apparaître plusieurs facteurs déterminants : le scepticisme

vis à vis de l’action des hommes politiques, une certaine forme de mécontentement, une information insuffisante, une perplexité ou un désintérêt.

 

Il me semble que,  de tout cela, les candidats devraient en tirer quelques enseignements  en développant quelques vertus essentielles telles que proximité, information, simplicité ou honnêteté. Au fond, cela ne devrait pas être si compliqué de la part de personnes affichant un dévouement au service de leurs compatriotes…

 

Un examen plus attentif  des résultats sera entrepris dans un prochain article.

 

 

 

 

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Rédigé par Veritis

Publié dans #Le Billet de Veritis

Publié le 22 Mars 2011

Pourquoi 2 ? Tout simplement parce que plus des 2/3 des Aulnaysiens ont cru bon de ne pas aller voter dimanche. Pourquoi 0 ? Parce qu’on peut alors en déduire tout bonnement  qu’Aulnay dans son ensemble a perdu.

 

 Alors que le match était joué à domicile !...

 

C’est à ne plus rien y comprendre ! Ou peut-être cela est-il trop compréhensible ? J’ai bien dit compréhensible et non pas souhaitable ou excusable…

 

En effet, malgré les difficultés rencontrées ici ou là, les Français et particulièrement les séquano-dyonisiens se comportent comme des enfants gâtés ! Ils râlent, mais quand ils ont l’occasion de s’exprimer, ils préfèrent se détourner en refusant d’accomplir leur devoir civique. Et pourtant, autrefois, certains de nos compatriotes ont donné leur sang pour un tel privilège pour lequel certains se battent encore aujourd’hui.

 

Mais ainsi va la société. On a souvent tendance à considérer pour acquis ce qui pourtant à travers les siècles n ‘allait pas forcément de soi. On croit aussi parfois que ce qui nous a été donné le sera à tout jamais. Or, si nous n’y prenons garde, dans une société sans mémoire, la barbarie n’est jamais loin.

 

Que dire en effet d’une société qui considèrerait qu’elle n’aurait plus que des droits et aucun devoir ? Que dire aussi d’une civilisation où chacun se replierait sur soi, attendant tout des autres, sans jamais bouger le petit doigt ?

 

Mais la vigueur de la charge n’empêche pas la lucidité de l’analyse.

 

 Le sens civique se perd. C’est entendu et nous pouvons tous le déplorer. Mais comment ne pas voir que dans une société tournée largement vers la consommation, le lecteur se comporte un peu comme un client face à un boutiquier. Alors, comme on le prend trop souvent pour un gogo, il pèse et soupèse la «  marchandise » qui lui est proposée. A force de bobards, il est devenu un peu méfiant. Il a beau regarder les étiquettes, il est un peu perdu. Au point même de ne plus entrer dans la boutique.

 

Et puis, il se pose d’autres questions. Celui-là est-il bien honnête ? Il fait des beaux discours certes, mais comment le croire ? Tel autre dit que tout deviendra possible, mais sans bien préciser comment. Celui qui a ouvert un nouveau rayon bio à la mode à côté de sa marchandise plus traditionnelle, est-il bien crédible ? Sans compter celui qui n’a rien à vendre, à part débiner la marchandise de ses collègues.

 

Tout cela a, donc, de quoi rendre perplexe, mais la perplexité n’a jamais fait une politique.

 

C’est la raison pour laquelle, il faut probablement réinventer la politique.

 

Beaucoup en parlent. Mais qui le fait ?

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Rédigé par Veritis

Publié dans #Le Billet de Veritis

Publié le 20 Mars 2011

La trêve des cantonales n’interdit pas, fort heureusement, de commenter l’actualité internationale.

 

Il est tard. Bien tard. Mais il n’est peut-être pas trop tard.

 

Comment en effet laisser un peuple quasiment désarmé subir le joug et les massacres d’un tyran fou et d’un dictateur sanguinaire prêt à tout pour conserver son pouvoir ?

 

C’est l’honneur de la diplomatie française que d’avoir fortement poussé à l’adoption d’une résolution des Nations Unies pour faire en sorte que les intentions belliqueuses et les exactions programmées de Kadhafi contre le peuple libyen soient irrémédiablement stoppées.  

 

C’est aussi l’honneur du Président Obama et de la diplomatie américaine que d’avoir facilité un processus de libération des peuples tunisiens et égyptiens et maintenant libyens aux prises avec la folie d’un dictateur.

 

C’est aussi l’honneur de la ligue arabe que de s’être associée à cette opération merveilleusement nommée « L’aube de l’Odyssée ».

 

Quelle Odyssée ? Celle d’un monde où les dictatures reculent et où les démocraties progressent.

 

Rien n’est jamais tout à fait acquis, bien sûr ! Mais, enfin, quand un mouvement d’émancipation se met en marche…il est encore permis d’espérer. Surtout quand il reçoit l’appui de la force légitime lorsqu’elle est devenue nécessaire.

 

Au final, on peut donc espérer de tout cela : un peu plus de lumière et un peu moins de ténèbres ; un peu plus de liberté  et un peu moins d’oppression ; un peu plus de joie et un peu moins de malheurs.

 

Mais, souvenons-nous, il n’y a pas si longtemps. Guernica. Les républicains espagnols massacrés et abandonnés par leurs « frères » français alors même que le Front populaire était au pouvoir.  Incapables de réagir et de mettre en place une riposte adéquate.

 

Décidemment, une fois de plus, les actions ou les réactions, n’obéissent pas forcément aux étiquettes simplistes…

 

Et, si finalement, l’humanité avançait peu à peu,  jour après jour ?

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Rédigé par Veritis

Publié dans #Le Billet de Veritis

Publié le 17 Mars 2011

Faut pas confondre ! Dans les journaux, vous avez souvent de belles opérations de communication, savamment déguisées sous le vocable d’information.

 

Voilà comment ça se passe. Vous avez une entreprise, une collectivité locale, un parti politique, etc qui publie, ce que l’on appelle dans le jargon du  métier, un communiqué de presse. Ce communiqué est adressé à plusieurs organes de presse.

 

Nous avons donc d’un côté des communicants et de l’autre des journalistes. Or pour les journalistes, c’est un peu comme toutes les autres professions, vous en avez des sérieux et des travailleurs, et d’autres beaucoup moins….

 

Alors, à partir de ce fameux communiqué de presse, vous pouvez avoir toutes sortes de choses.

 

Des articles qui ne font que reprendre les termes du communiqué de presse plus ou moins enjolivés. Cela c’est pour les journalistes qui travaillent peu et réécrivent à peine le matériau qui leur est fourni. C’est ce que l’on appelle de la communication déguisée.

 

Mais vous avez aussi des articles qui s’appuient sur une enquête de terrain, un recoupement des informations, une mise en perspective, un échange entre points de vue opposés. C’est ce que l’on appelle de l’information. Parfois même vous avez des analyses approfondies. C’est ce que l’on appelle des sujets de fond. Malheureusement, de moins en moins nombreux, dans la presse classique.

 

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Prenons, par exemple, le magazine Oxygène, « L’hebdo de tous les Aulnaysiens  (…)».

 

La rédaction de ce type de magazine est délicate dans la mesure où elle revendique le fait d’être l’hebdo de tous les habitants d’une ville alors qu’elle reflète pour l’essentiel le point de vue de l’exécutif municipal.

 

Vous y trouverez donc des informations. C’est bien normal. Mais, vous trouverez aussi, assez souvent, dans ce type de magazine, de savantes opérations de communication. Si vous lisez rapidement, vous avez toutes chances de vous laisser prendre au piège. Mais si vous êtes plus attentifs, vous verrez alors assez souvent la patte d’un journaliste qui possède probablement une liberté de plume, mais toute relative, dans la mesure où le directeur de la publication n’est autre que le maire de la commune.

 

Prenez par exemple, la Une. Pourquoi tel thème et pas tel autre ? Comment est fait le choix ? Non qu’il ne se justifie pas éventuellement. Mais il peut se trouver que tel ou tel thème ou événement s’insère habilement, comme par hasard, dans un calendrier dans lequel les arrières pensées du « communicant » ne sont peut-être pas absentes.

 

Par exemple, quelques semaines avant des élections.

 

Une opération « halte aux promoteurs privés». Ou bien un processus qui est seulement dans les limbes, mais reçoit un vocable très flatteur du style : « L’Agenda 21 passe à l’action ». Ou encore une autre formule du style « La réalisation du 7° collège »  alors que seul le foncier, à ce jour, a été acquis. Sans compter un article sur le PRU qui oublie de rappeler la genèse de l’opération.  Ou  une opération d’aménagement qui vient à point nommé ! Nous pourrions multiplier les exemples !

 

Il ne s’agit pas ici de reprocher le principe de ces articles, car, bien entendu, les Aulnaysiens éprouvent le besoin légitime d’être informés à propos des opérations envisagées par la ville, du processus de concertation mis en œuvre et des projets votés en Conseil municipal.

 

Il s’agit juste de s’interroger sur le fait de savoir si une information complète et ouverte à une multiplicité d’analyses et de points de vue, ne serait pas davantage de nature à permettre aux Aulnaysiens de se forger véritablement une opinion librement éclairée.

 

Est-ce trop demander ?

 

Il existe chaque mois, je crois, une tribune libre des différents groupes siégeant au Conseil Municipal (une ½ page !). C’est mieux que rien, certes,…mais c’est probablement insuffisant pour entretenir une démocratie réellement vivante et citoyenne !... 

 

Vous me direz que beaucoup de municipalités font à peu près la même chose ! Mais ce n’est sûrement pas une raison suffisante…

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Rédigé par Veritis

Publié dans #Le Billet de Veritis

Publié le 17 Mars 2011

Tel est le titre d’un ouvrage de P. de Sutter paru en 2007 aux éditions les Arènes.

 

En introduction de l’ouvrage figure une citation de F. Mitterrand : « Le pouvoir est une drogue qui rend fou quiconque y goûte ». Belle entrée en matière ! De la part d’un tel connaisseur, on ne peut qu’être frappé par la pertinence d’une telle remarque !

 

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On en vient ensuite et directement aux questions qui fâchent : « La sphère politique est-elle une machine à broyer la santé mentale de ceux qui la fréquentent ? Les rivalités, le conflit permanent ne conduisent-ils pas à la paranoïa. Les différents masques et jeux de rôle du pouvoir ne favorisent-ils pas une forme de schizophrénie ? Peut-on accéder au pouvoir sans un minimum de mégalomanie, de manipulation, voire de mythomanie ? »

 

Sérieuses questions, en effet !

 

Selon David Winter, professeur au département de psychologie de l’Université du Michigan, il existe quatre éléments de base pour comprendre la personnalité d’un politicien.

 

Tout d’abord, le niveau public : c’est bien évidemment la partie la plus visible de la personnalité, la façon dont il apparaît aux yeux des autres.

 

Vient ensuite, son mode de fonctionnement. Comment envisage-t-il sa relation au monde extérieur ? A-t-il plutôt une personnalité coopérative ou conflictuelle ? Comment se perçoit-t-il ? Ce sont  les aspects cognitifs de sa personnalité : ce qui se cache derrière le rideau des apparences.

 

Le troisième facteur réside dans la motivation profonde du politicien. Non pas celle qu’il veut bien déclarer, mais celle qui est réellement tapie dans l’ombre de son inconscient. Alors, un comportement à priori incompréhensible peut s’éclairer soudain…

 

Le quatrième domaine résulte enfin du contexte social : origine, enfance, adolescence, vie adulte, durant lesquels une personnalité a pu se forger. Bref, il s’agit ici d’appréhender l’influence de l’environnement familial, social et culturel.

 

Sur cette base il est possible d’aboutir à une typologie un peu sommaire des principaux travers que l’on peut rencontrer chez un homme politique.

 

Il y a d’abord l’intolérance aux frustrations. L’homo politicus est alors semblable à cet enfant-roi dont il garde en lui le fantasme. Enivré par un intense oxygène narcissique, sa « toute-puissance » ne connaît plus de limites. Certains courtisans s’empressent d’applaudir à tout ce que fait ou dit le Prince. Rares sont ceux qui appliquent la célèbre phrase de Juste Lipse, humaniste du XVI° siècle, à son ami, Montaigne : « Non blandiamour inter nos ». (Pas de flatterie entre nous).

 

Puis peut venir assez facilement l’omnipotence tyrannique. Plus ou moins intense, plus ou moins douce, celle-ci peut se manifester de ci, de là. Un des prototypes actuels est le dictateur de la Corée du Nord. Kim Jong-il, mais il existe ailleurs d’autres spécimen, heureusement à des échelles diverses.

 

Un autre travers assez répandu est le narcissisme.  L’estime de soi est la base de notre équilibre psychique. Une estime de soi suffisamment haute est la garantie d’un bon équilibre mental. Mais lorsqu’elle devient excessive, flattée par la fréquentation des allées du pouvoir, l’estime de soi peut devenir un trait de personnalité narcissique.

 

Parmi, celles-ci il y a une espèce particulièrement redoutable : le pervers narcissique. Celui-là est un manipulateur à qui vous ne pouvez accorder aucune confiance. Son but est de vous utiliser ou de vous « rouler dans la farine ». Pour lui, vous n’êtes qu’un pion dans le cadre d’une stratégie uniquement personnelle. C’est celui qui vous balade, vous fait de fausses promesses et se comporte comme un opportuniste au gré de ces intérêts ou des circonstances.

 

Du narcissisme à la mégalomanie, il n’y a qu’un pas assez vite franchi. Cliniquement, la mégalomanie est définie comme une surestimation délirante de soi. Le sujet mégalomane s’attribue alors des capacités hors du commun.

 

Enfin, la paranoïa est un grand classique de la maladie politique. On a donc besoin de s’entourer essentiellement d’amis « sûrs » sur qui on peut compter. Quelqu’un qui n’est pas un affidé est alors considéré assez vite comme un ennemi potentiel. La personnalité du sujet paranoïaque se cristallise surtout autour de deux axes : la méfiance et la rigidité.

 

Voilà quelques idées pour mieux apprécier ceux qui nous dirigent ou aspirent à nous diriger. Cela pourrait s’avérer utile lors de prochaines échéances électorales !

 

 

 

 

 

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Rédigé par Veritis

Publié dans #Le Billet de Veritis

Publié le 17 Mars 2011

Lors du dernier Conseil municipal que vous pouviez suivre en direct sur le site internet de la ville, le Maire d’Aulnay-sous-Bois a fait référence à son engagement politique trotskyste qui s’est déroulé durant une quinzaine d’ années avant qu’il ne rejoigne le Parti socialiste.

 

G.Ségura a alors indiqué qu’il assumait pleinement ce passé durant lequel il a pu se forger une «  culture politique et dialectique » qu’il a qualifiée de « féconde » même si la vie et l’âge aidant - nous a-t-il dit - l’ont amené à évoluer dans ses positions.

 

Autant le dire tout de suite. Il est toujours bon qu’un responsable politique assume son passé. Cela est tout à son honneur.

 

Cependant, il est possible que de nombreux Aulnaysiens ne soient pas très au fait ni du trotskysme, ni des pratiques des groupes trotskystes, qui, à une certaine époque, tout au moins, se sont développées dans notre bon et vieux pays.

 

Qui est Trotsky ? C’est un révolutionnaire russe (ou plutôt soviétique) qui a participé à la fameuse révolution de 1917. Il est devenu le chef de l’Armée rouge, puis un dissident durant la période stalinienne. Exilé au Mexique, il y fut exécuté par des hommes de main payés par Staline. Cet épisode explique, pour beaucoup l’inconscient collectif qui rôde encore autour de ceux qui ont eu à connaître  ces mouvements.

 

Mais il faut aller plus loin dans l’analyse pour tenter de comprendre les modes de fonctionnement de bon nombre des militants anciens ou des ex-militants de ces formations politiques ultra minoritaires. En rappelant également que ces dernières ont toutefois essayé, au cours de leur histoire, d’avoir une influence sur la vie politique supérieure à celle de leur effectif à vrai dire très limité.

 

Mon propos ne concerne pas ici les militants de base sincères qui ont cru ou croient toujours en la révolution et restent fidèles à un idéal qui n’a rien de méprisable, ou bien même des intellectuels avec lesquels il m’est arrivé de discuter. Cela n’empêche pas de critiquer certaines de leurs thèses ou de réfuter leurs analyses et d’en montrer les limites et les dangers.

 

Par quoi donc pourrait se caractériser une « formation » qualifiée de trotskyste ?

 

Les fins observateurs de la vie politique française ont mis en évidence quelques points saillants à propos de ce qu’il est convenu d’appeler la « mouvance trotskyste »

 

Le premier point est le goût du secret. En effet, s’agissant d’une formation « révolutionnaire » les notions de danger et de complot ne sont jamais bien loin. Il faut dire que l’histoire est riche en ce sens de phénomènes de ce genre. Ce n’est pas une raison pour cultiver, plus que nécessaire, une telle attitude.

 

Le deuxième point  est l’esprit de clan ou de « chapelle ». La ligne politique s’apprécie à la virgule près. Dés lors, plusieurs organisations lilliputiennes se réclamant du trotskysme ont pu se combattre entre elles, chacune d’elles pensant détenir la vérité. Tout cela donc peut conduire assez facilement à un risque de sectarisme qu’il ne faut pas négliger.

 

Le troisième point est ce que l’on nomme l’entrisme. Qu’est-ce à dire ? Il s’agit tout simplement d’occuper un poste de responsabilité dans un syndicat (F.O. par ex.) ou de prendre pied dans un autre parti (le PS par ex.), pour peser de l’intérieur dans cette organisation. Nous voyons donc là, même si c’est pour la « bonne cause révolutionnaire », une forme de « duplicité » qui ne lasse pas d’étonner.

 

Le quatrième point c’est la notion de rapport de forces, liée à celle de lutte des classes. Par extension, celui qui ne pense pas pareil devient assez facilement un ennemi qu’il convient de combattre et de réduire. Parler de démocratie peut alors confiner à de l’abus de langage.

 

Le cinquième point c’est enfin une forme d’esprit que l’on pourrait qualifier de polémique (du grec polemos  qui signifie « guerre »). Il ne s’agit pas alors et forcément de rechercher pas à pas - y compris par un processus dialectique - une vérité en train d’émerger, mais bien plutôt de plaquer une « vérité » toute faite sur la réalité même si on utilise pour cela des arguments plus ou moins contestables.  

 

 

Que retenir de tout cela ?

 

 

Même s’il ne s’agit pas ici de réduire la pratique de tel ou tel militant ou dirigeant politique à la description qui en est faite plus haut, on peut toutefois, à la lumière de l’expérience, s’interroger sur le caractère persistant ou non de telle ou telle caractéristique  mentionnée ci-dessus.

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Rédigé par Veritis

Publié dans #Le Billet de Veritis

Publié le 15 Mars 2011

A l’occasion du tremblement de terre qui s’est produit il y a quelques jours au Japon et du tsunami qui a envahi une partie de ses côtes, on ne peut s’empêcher de penser à cette fameuse phrase  de Descartes extraite du Discours de la Méthode.

 

Tel le Dieu Prométhée, l’homme se croit trop souvent invincible dans son entreprise de domination de la matière et de l’énergie. Mais, malgré tous les progrès scientifiques et techniques et les données actuelles de la science, la nature nous rappelle, à intervalles réguliers, la fragilité de notre condition.

 

Fort heureusement, les constructions japonaises, contrairement à celles de nombreux autres pays, sont dotées de normes antisismiques draconiennes qui ont évité une plus grande catastrophe encore. Cependant l’ampleur du tsunami avec des vagues de 14 m a submergé les digues de protection qui entouraient les centrales nucléaires avec une hauteur de 10 m seulement. On n’est jamais trop prudents !

 

Et dés lors, de fil en aiguille, ce qui ne devait pas se produire s’est produit : de la radioactivité s’est échappée dans l’atmosphère. Jusqu’où ? Avec quel degré de gravité ? Nul ne le sait aujourd’hui. Mais la situation est très sérieuse !

 

Cela relativise bien de nos petites querelles politiciennes et hexagonales. Mais il se trouve que la France, qui, n’est pas à priori sujettes à des  risques sismiques  aussi élevés que ceux du Japon, dispose tout de même d’un parc de centrales nucléaires conséquent. On a beau dire que sa technique de refroidissement n’est pas la même, on ne peut toutefois manquer de s’interroger !

 

Je ne fais pas partie de ceux qui font partie du lobby anti-nucléaire, bien que je comprenne bien leur prévention à l’égard des risques liés à ce mode de production de l’électricité.

 

Mais je ne veux pas non plus me laisser abuser par un lobby pro nucléaire, qui dans un langage technico-administratif et éventuellement politicien, ne me dirait pas la vérité, sur l’état de nos centrales, sur les risques véritablement encourus et les mesures de prévention efficace réellement mises à notre disposition.

 

Ici, comme dans bien d’autres choses, un peu d’honnêteté et de transparence ne ferait pas de mal !...

 

Quoiqu’il en soit, encore une fois, et sans être forcément d’accord avec eux sur tout, il me paraît évident que les sensibilités qui s’expriment à travers les courants écologiques méritent respect et considération.

 

 

 

 

 

 

 

 

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Rédigé par Veritis

Publié dans #Le Billet de Veritis

Publié le 15 Mars 2011

Moi, les sondages ça m’a toujours fait marrer ! A force de faire des sondages, on va finir par supprimer les élections…

 

Echantillons, panels représentatifs, statistiques, données brutes, données redressées : tout ce beau langage de spécialistes n’arrive pas à masquer à la fois l’intérêt, mais aussi les terribles limites d’un tel exercice !

 

 

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D’abord, les sondages ne sont qu’une photo, à un instant précis. Quant au fait de savoir si cette photo est vraiment fiable ou plus ou moins floue, c’est assez difficile à dire. Il y a ce que les statisticiens appellent l’intervalle de confiance ou la marge d’erreur ! Et celle-ci peut représenter deux à trois points…Alors, lorsque les candidats sont dans un mouchoir de poche, c’est tout dire !

 

Et puis, il y a les fameux coefficients de redressement des données brutes. Pourquoi cela ? Parce que les gens lorsqu’ils répondent aux sondeurs ne disent pas forcément la vérité, particulièrement lorsqu’il s’agissait de J.M. Le Pen. C’est ainsi que le responsable d’un institut de sondage vient d’avouer récemment que lors du fameux premier tour d’Avril 2002, qui vit la défaite de L. Jospin,  Le Pen était en réalité pointé à 7% puis redressé à 14% par les sondeurs, à l’issue d’un rapprochement entre les intentions affichées et les votes anciens des sondés, comparés aux résultats réels. Or l’on sait que Le Pen finit à plus de 17% et élimina Jospin.

 

Tout cela est donc assez fragile. On peut ainsi se poser la question de savoir quel est le coefficient de redressement appliqué à Marine Le Pen. Est-il le même que pour son père ? Mais là, secret professionnel ! Or, rien ne dit aujourd’hui, que les sondés ne se lâchent pas davantage en désignant M. Le Pen, de sorte que ce fameux coefficient n’est peut-être plus du tout significatif.

 

Il y a un autre phénomène gênant s’agissant des sondages, c’est ce qu’on appelle la prophétie auto-réalisatrice. Il s’agit, en fait, de la prime au vainqueur supposé. Ainsi, par exemple, S.Royal ne fut désignée en 2007 par les militants du PS que parce que les sondages la donnaient comme étant la mieux placée pour l’élection présidentielle.

 

Le dernier point sur lequel il faut insister, c’est que ces sondages ne sont pas réalisés aujourd’hui sur de vrais candidats, mais seulement des candidats putatifs. De sorte que cela change bien des choses. Que penser ainsi de quelqu’un qui est, aujourd’hui, à Washington et dont les scores flatteurs doivent, peut-être, beaucoup à son éloignement ?

Il ne faut pas oublier que les sondages anciens réalisés un an avant  l’échéance se sont à peu près tous trompés !

 

D’ici là, donc, de l’eau aura coulé sous les ponts…

 

 

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Rédigé par Veritis

Publié dans #Le Billet de Veritis